Page 97 - Premiers Ecrits (1970)

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Un avertissement
Cher lecteur : Le devoir qui m’incombe vis-à-vis de mes frères
et sœurs et la crainte que leur sang ne soit trouvé sur mes vêtements
m’ont dirigée en écrivant ce petit ouvrage. Je n’ignore pas que
beaucoup de gens ne croient pas aux visions, et qu’un bon nombre
de ceux qui prétendent attendre le Christ, et enseignent que nous
sommes dans les “derniers temps”, disent qu’elles viennent de Satan.
Je m’attends à beaucoup d’opposition de la part de tous ces gens ; et
je n’aurais pas publié mes visions si je n’avais senti que c’était la
volonté de Dieu, car elles m’attireront probablement la haine et la
dérision de quelques-uns. Mais je crains Dieu plus que les hommes.
Lorsque le Seigneur commença à me confier des messages pour
son peuple, j’avais beaucoup de difficulté à les transmettre. Souvent
je les adoucissais autant que possible par crainte d’offenser certaines
personnes. C’était pour moi une grande épreuve que de communi-
quer les messages tels que Dieu me les donnait. Je ne me rendais pas
compte de mon infidélité ; je ne mesurais pas le danger et le péché
d’une telle attitude jusqu’à ce que, dans une vision, je fus transportée
en présence de Jésus. Le Sauveur me regarda sévèrement, puis il
détourna de moi sa face. Il ne m’est pas possible de décrire la terreur
et l’angoisse que je ressentis. Je tombai la face contre terre en la
présence du Seigneur, et je n’eus pas la force d’articuler une parole.
Oh, combien j’avais hâte de ne plus voir ce regard terrible ! Je pus
alors me représenter, dans une certaine mesure, la terreur des mé-
chants lorsqu’ils crieront aux montagnes et aux rochers : “Tombez
sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le
trône, et devant la colère de l’agneau.”
Puis un ange m’invita à me relever, et ce que je vis peut dif-
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ficilement être décrit. Je me trouvais en présence d’un groupe de
personnes hirsutes, aux vêtements en lambeaux et dont l’expression
était l’image exacte du désespoir et de l’horreur. Elles s’approchèrent
de moi, ôtèrent leurs vêtements et les frottèrent aux miens. Je regar-
dai alors mes vêtements et je m’aperçus qu’ils étaient tachés de sang,
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