Page 265 - Les Paraboles de J

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Les talents
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L’argent
Dieu confie aussi à l’homme de l’argent, et il lui donne les
facultés nécessaires pour acquérir des biens. Il arrose la terre par la
rosée et des averses rafraîchissantes ; il la réchauffe par le soleil qui
brille et réveille la nature, fait pousser les plantes et mûrir les fruits.
Il demande en retour que nous lui rendions ce qui lui appartient.
L’argent ne nous a pas été donné pour que nous acquérions les
honneurs et la gloire. En qualité d’administrateurs fidèles, nous de-
vons l’employer pour l’honneur et la gloire de Dieu. Certains pensent
qu’il n’y a qu’une partie de leurs biens qui est au Seigneur, et quand
ils ont consacré cette partie à des œuvres charitables ou à l’église, ils
estiment que le reste leur appartient et qu’ils peuvent l’utiliser à leur
gré. C’est une erreur. Tout ce que nous possédons est au Seigneur,
et nous devrons lui rendre compte un jour de l’emploi que nous
en avons fait. La façon dont nous dépensons chaque centime mon-
trera si nous aimons Dieu par-dessus tout et notre prochain comme
nous-mêmes.
L’argent est précieux parce qu’il peut faire beaucoup de bien.
Entre les mains des enfants de Dieu, c’est de la nourriture pour
les affamés, de la boisson pour celui qui est altéré, des vêtements
pour celui qui est nu, une défense pour l’opprimé et un secours
pour les malades. Mais s’il n’est pas employé en vue des besoins
de l’existence, du bien de nos semblables et de l’avancement de la
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cause du Christ, il n’a pas plus de valeur que le sable.
L’argent accumulé est non seulement inutile, mais il représente
une malédiction. Ici-bas, il est un piège pour l’âme et détourne les
affections du trésor céleste. Au grand jour de Dieu, il attirera la
condamnation sur ceux qui ne s’en sont pas servis pour faire du
bien. L’Ecriture déclare : “A vous maintenant, riches ! Pleurez et
gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses
sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or
et votre argent sont rouillés ; et leur rouille s’élèvera en témoignage
contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé
des trésors dans les derniers jours ! Voici, le salaire des ouvriers qui
ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les