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Chapitre 29 — Collaboration
Lorsque l’on fonde des institutions dans de nouveaux champs, il
est souvent nécessaire de confier des responsabilités à des hommes
qui ne sont pas familiarisés suffisamment avec les détails de leur
tâche. Ils travaillent alors dans des conditions désavantageuses, et si
leurs collaborateurs n’ont pas à cœur la bonne marche de la maison
du Seigneur, cet état de choses risque de créer une situation qui nuira
à sa prospérité.
Il en est beaucoup qui pensent que leur genre de travail n’appar-
tient qu’à eux seuls, et qu’ils n’ont de conseil à recevoir de personne.
Mais ces ouvriers ignorent peut-être les meilleures méthodes pour
accomplir leur tâche. Cependant, si l’on s’aventure à leur donner un
conseil, ils en sont offensés et sont plus que jamais décidés à suivre
leur propre jugement. Par contre, certains ouvriers ne tiennent pas
à venir en aide à leur camarade. D’autres encore, inexpérimentés,
cachent leur ignorance. Trop orgueilleux pour demander conseil,
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ils commettent des erreurs qui font perdre beaucoup de temps et
d’argent.
La cause de ces difficultés est facile à deviner. Alors qu’ils au-
raient dû se considérer comme les divers fils d’une même tapisserie,
ils ont été comme des fils indépendants.
Cet état de choses contriste le Saint-Esprit. Dieu veut que nous
apprenions les uns des autres. L’indépendance nous place dans une
situation telle qu’il ne peut collaborer avec nous, et Satan s’en réjouit.
On ne devrait pas craindre ni s’inquiéter si des ouvriers ac-
quièrent certaines connaissances qui ne sont connues que de
quelques-uns. Un tel état d’esprit donnerait lieu à une réserve et
à des suspicions continuelles. De mauvaises pensées et des critiques
seraient suscitées et l’amour fraternel s’en ressentirait.
Toutes les branches de l’œuvre sont liées les unes aux autres.
L’exclusivité ne peut exister dans une institution dirigée par le Sei-
gneur, car il est l’auteur du tact et de l’ingéniosité. Il est à la base
de toute bonne méthode, et c’est lui qui la fait connaître. Nul ne
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