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Chapitre 31 — Danger des mauvaises lectures
Lorsque je me rends compte des dangers que font courir à la
jeunesse les mauvaises lectures, je ne puis m’empêcher d’insister
sur les avertissements qui m’ont été donnés à l’égard de cette grande
plaie.
Les maux qui menacent les ouvriers lorsqu’ils ont à s’occuper
d’imprimés d’un caractère douteux sont trop peu compris. Leur
attention est attirée sur les sujets qui passent sous leurs yeux ; des
phrases se gravent dans leur mémoire ; des pensées leur sont sug-
gérées. Presque inconsciemment, ils sont influencés par l’écrivain ;
leur esprit et leur caractère en reçoivent une empreinte néfaste. Il en
est qui ont peu de foi et peu d’empire sur eux-mêmes, et il leur est
bien difficile de détourner la pensée de tels écrits.
Avant d’accepter la vérité présente, quelques-uns avaient l’ha-
bitude de lire des romans. En entrant dans l’église, ils ont fait un
effort pour vaincre cette habitude. Placer devant eux des lectures
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semblables à celles qu’ils ont abandonnées, c’est offrir de l’alcool à
un ancien ivrogne. Cédant à la tentation qui se présente constamment
à eux, ils perdent bientôt le goût des bonnes lectures ; ils ne prennent
plus d’intérêt à l’étude de la Bible ; leur force morale s’affaiblit ; le
péché leur apparaît de moins en moins repoussant. Une infidélité
croissante ainsi qu’un dégoût toujours plus grand pour les devoirs
pratiques de la vie se manifestent. A mesure que l’esprit se pervertit,
il est de plus en plus disposé à se nourrir de lecture sentimentale.
C’est ainsi qu’une âme ouvre la porte à Satan, et lui permet de la
dominer complètement.
D’autres ouvrages, moins mauvais, doivent également être mis
de côté s’ils font prendre la Bible en aversion. Celle-ci est la véritable
manne. Il faut éviter de lire ce qui ne nourrit pas l’âme. Vous ne
pouvez travailler pour le Seigneur avec une claire perception de vos
devoirs si votre esprit est absorbé par des lectures de ce genre. Ceux
qui sont au service de Dieu ne devraient gaspiller ni leur temps, ni
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