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Témoignages pour l’Eglise Vol. 3
unis en Christ, ils seraient rendus capables d’obéir à ses ordres. Ils
magnifieraient la puissance d’un Sauveur qui pouvait les justifier par
sa justice.
Mais les premiers chrétiens commencèrent à regarder leurs dé-
fauts réciproques. En s’attardant sur leurs fautes, en se livrant à
la critique, ils perdirent de vue le Sauveur et le grand amour qu’il
avait manifesté envers le pécheur. Ils devinrent plus stricts concer-
nant les cérémonies extérieures, plus pointilleux sur la théorie de la
foi, plus sévères dans leurs critiques. Dans leur zèle à condamner
leurs semblables, ils oubliaient leurs propres erreurs. Ils négligeaient
les leçons d’amour fraternel que leur avait enseignées le Christ, et,
ce qui est plus triste, ils étaient inconscients de ce qu’ils avaient
perdu. Ils ne comprenaient pas que le bonheur et la joie s’éloignaient
d’eux, et que bientôt, ayant banni de leurs cœurs l’amour de Dieu,
ils marcheraient dans les ténèbres.
L’apôtre Jean, comprenant que l’amour fraternel disparaissait
de l’Eglise, insistait tout particulièrement sur ce point. Jusqu’à sa
mort, il supplia les croyants de persévérer dans l’amour. Ses lettres
aux églises sont remplies de cette pensée. “Bien-aimés, disait-il,
aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu... Dieu a
envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par
lui... Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous
aimer les uns les autres.”
1 Jean 4 :7-11
.
Aujourd’hui, l’amour dans l’Eglise fait grandement défaut. Beau-
coup de ceux qui prétendent aimer le Seigneur négligent d’aimer
leurs frères. Nous avons la même foi, nous sommes membres de la
même famille, tous enfants du même Père céleste ; nous avons tous
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la même espérance de participer un jour à la vie éternelle. Combien
tendres et étroits devraient être les liens qui nous unissent ! Le monde
a les yeux sur nous pour se rendre compte si notre foi exerce une
influence sanctifiante sur nos cœurs. Il est prompt à discerner nos
défauts et les inconséquences de nos actes. Ne lui donnons aucune
occasion de mépriser notre religion.
L’unite, notre meilleur temoignage
Ce n’est pas l’opposition du monde qui nous fait courir les plus
grands risques. Le mal que nous gardons dans nos cœurs est bien