Page 18 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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Vers un meilleur Avenir
cherchait qu’à contribuer à la sauvegarde de l’harmonie du ciel et
au bonheur de l’univers.
Faisant un pas de plus, il se mit à rendre Dieu et son adminis-
tration responsables du désordre qu’il avait lui-même créé, tout en
se faisant fort de corriger et d’améliorer les statuts de l’Eternel. Il
demandait seulement qu’on lui permît de démontrer, en effectuant
des changements indispensables, le bien-fondé de ses prétentions.
La patience du Créateur
Dans sa sagesse, Dieu laissa Lucifer poursuivre sa campagne jus-
qu’au moment où elle éclaterait au grand jour. Ses desseins étaient
tellement enveloppés de mystère qu’il était difficile, tant qu’il ne
s’était pas complètement dévoilé, de démasquer le chérubin pro-
tecteur devant les hôtes célestes qui le chérissaient et sur lesquels
il exerçait une profonde influence. D’ailleurs, le péché n’avait en-
core jamais pénétré dans l’univers de Dieu, et les êtres saints qui
peuplaient le ciel n’avaient aucune idée de sa malignité et de ses
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conséquences.
D’autre part, le gouvernement de Dieu ne s’étendant pas seule-
ment aux habitants du ciel, mais à ceux de tous les mondes créés,
Satan (
l’adversaire
) songea que s’il pouvait entraîner les anges dans
sa révolte, il pourrait aussi ajouter les autres mondes à son empire.
Il fallait donc que l’univers tout entier comprît le caractère réel de
l’usurpateur et la vraie nature de ses machinations. Il fallait que,
devant les habitants du ciel et de tous les mondes, fussent démon-
trées la justice de Dieu et la perfection de sa loi. Dans l’intérêt de
l’univers entier à travers les âges éternels, il importait que chacun
pût voir sous leur véritable jour les accusations de Lucifer contre le
gouvernement divin. Il fallait, en outre, d’une matière indubitable,
que l’immutabilité de la loi de Dieu fût établie et que les accusations
du grand révolté fussent condamnées par ses propres œuvres.
Il fallait laisser mûrir le mal. Voilà pourquoi, lorsqu’il fut décidé
que Satan ne serait plus toléré dans le ciel, Dieu ne jugea pas à propos
de lui ôter la vie. Le Créateur ne peut agréer qu’une adoration fondée
sur un sentiment d’amour et une allégeance dictée par la conviction
de sa justice et de sa bonté. Or, si la peine capitale avait été infligée
au grand coupable, les habitants du ciel et des autres mondes, encore