Page 39 - Vers un meilleur Avenir (2000)

Basic HTML Version

Le mensonge sur l’immortalité
35
exulte de les voir malheureuses. Si cela lui était permis, si Dieu ne
s’interposait, il prendrait la famille humaine tout entière dans ses
filets, et nul enfant d’Adam n’échapperait.
[34]
L’invention d’un Dieu cruel
Comme il a séduit nos premiers parents, Satan s’efforce aujour-
d’hui de séduire les humains en ébranlant leur confiance en Dieu et
en les poussant à douter de la sagesse de son gouvernement et de
la justice de ses lois. Pour justifier leur malignité et leur révolte, le
grand séducteur et ses émissaires représentent Dieu comme étant
pire qu’eux-mêmes. En prêtant sa terrible cruauté à notre Père cé-
leste, l’ennemi veut donner l’impression qu’on a eu tort de l’expulser
du ciel pour n’avoir pas consenti à se soumettre à l’injustice. En
faisant croire aux hommes qu’ils jouiront sous son aimable sceptre
d’une liberté contrastant avec l’esclavage enduré sous les austères
décrets de L’Eternel, il réussit à les détourner de leur soumission
envers Dieu.
Quoi de plus propre à révolter nos sentiments de bonté, de misé-
ricorde et de justice, que la doctrine selon laquelle les impénitents
seront tourmentés, à cause des péchés d’une courte existence, dans
le feu et dans le soufre d’un enfer qui durera aussi longtemps que
Dieu lui-même ? Pourtant ce dogme a été généralement enseigné
et se trouve encore dans le credo d’une portion considérable de la
chrétienté. Un savant docteur en théologie a écrit : “La vue des tour-
ments de l’enfer couronnera à jamais la félicité des saints. En voyant
des êtres de la même nature qu’eux et nés dans les mêmes circons-
tances, plongés dans de telles souffrances alors qu’eux-mêmes sont
les objets d’un sort si différent, ils comprendront mieux le bonheur
dont ils jouissent.” Un autre a déclaré : “Pendant que le décret de
réprobation s’exécutera éternellement sur les objets de la colère de
[35]
Dieu, la fumée de leur tourment montera sans cesse en présence
des objets de sa miséricorde, qui, au lieu de prendre en pitié ces
misérables, diront : Amen, alléluia ! Loué soit le Seigneur !”.
Où de tels enseignements se lisent-ils dans la Parole de Dieu ?
Les rachetés, une fois dans la gloire, perdraient-ils tout sentiment de
compassion et même d’humanité ? Ces vertus y feraient-elles place
à un froid stoïcisme ou à la cruauté des sauvages ? Non ! Tel n’est