Page 49 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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Le mensonge sur l’immortalité
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les justes morts comme étant au ciel, au sein de la félicité, louant
Dieu de leurs bouches immortelles. Mais Ezéchias n’entrevoyait pas
d’aussi glorieuses perspectives à l’idée de la mort. Il s’accorde avec
le psalmiste : “Celui qui meurt n’a plus ton souvenir ; qui te louera
dans le séjour des morts ?” “Ce ne sont pas les morts qui célèbrent
l’Eternel, ce n’est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du
silence.”
Psaumes 6 :6 ; 115 :17
.
La promesse de la résurrection
Le jour de la Pentecôte, Pierre affirme que le patriarche David
“est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore
aujourd’hui parmi nous”. “Car David, ajoute-t-il, n’est point monté
au ciel.”
Actes 2 :29, 34
. Le fait que David restera dans le tombeau
jusqu’à la résurrection prouve que les justes ne montent pas au ciel
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au moment de leur mort. Ce n’est que par la résurrection, et en vertu
de la résurrection de Jésus-Christ, que David pourra un jour s’asseoir
à la droite de Dieu.
Et Paul dit : “Si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus
n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est
vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi
ceux qui sont morts en Christ sont perdus.”
1 Corinthiens 15 :16-18
.
Si, quatre mille ans durant, les justes étaient montés directement au
ciel en mourant, comment Paul aurait-il pu dire que, s’il n’y a point
de résurrection, “ceux qui sont morts en Christ sont perdus” ?
Le martyr Tyndale s’exprime comme suit au sujet de l’état des
morts : “Je confesse ouvertement que je ne suis pas persuadé qu’ils
soient en possession de la gloire complète dont jouissent le Christ
et les anges de Dieu. Cela n’est pas pour moi un article de foi ;
car si tel était le cas, la prédication de la résurrection de la chair
serait une chose vaine.” (W. Tyndale,
Preface to New Testament.
) La
résurrection ne serait pas nécessaire.
Or, il est indéniable que l’espérance de l’entrée dans la félicité
au moment de la mort a fait tomber dans un oubli presque complet
la doctrine de la résurrection. Adam Clarke constatait comme suit
cette tendance : “Les chrétiens primitifs attachaient beaucoup plus
l’importance à la résurrection des morts que les modernes ! Pourquoi
cela ? Les apôtres l’avançaient constamment, et c’est par elle qu’ils