Page 85 - Vers un meilleur Avenir (2000)

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L’imminence de la lutte
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éloigné ; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne
peut approcher.”
Ésaïe 59 :14
.
Abandon des doctrines bibliques
L’iniquité et les ténèbres spirituelles qui régnaient lors de la
suprématie papale étaient les conséquences inévitables de la sup-
pression des Ecritures. Mais où trouver la cause de l’incrédulité
générale, de la réjection de la loi de Dieu et de la corruption qui
en découle sous la lumière évangélique d’un siècle de liberté reli-
gieuse ?
Maintenant que Satan ne peut plus tenir le monde sous son em-
pire en lui retirant la Bible, il recourt à une autre tactique. Ebranler
la foi en la Parole de Dieu fait tout aussi bien son affaire que de
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la supprimer. Il réussit aussi bien à faire transgresser les préceptes
du décalogue quand les hommes croient qu’ils ne sont plus obliga-
toires que lorsqu’ils les ignorent. Aussi, aujourd’hui, comme par le
passé, c’est par l’Eglise qu’il opère. Les organisations religieuses
actuelles, refusant de prêter l’oreille aux vérités impopulaires de
l’Ecriture sainte, ont eu recours, pour les combattre, à des interpréta-
tions qui ont jeté au près et au loin les semences de l’incrédulité et du
scepticisme. En se cramponnant à l’erreur papale de l’immortalité
naturelle de l’âme et de l’état conscient des morts, elles ont rejeté
l’unique barrière qui les préservait des séductions du spiritisme. La
doctrine des peines éternelles a jeté le discrédit sur les Ecritures.
Et lorsque la question du quatrième commandement est agitée et
révèle l’obligation d’observer le septième jour, nombre de prédica-
teurs populaires ne voient rien de mieux, pour se défaire d’un devoir
désagréable, que de déclarer la loi abolie.
Quand la réforme du jour du repos et le retour au quatrième
commandement se propageront, la réjection de la loi deviendra quasi
universelle. Les enseignements des conducteurs religieux ont ouvert
la porte à l’incrédulité, au spiritisme et au mépris de la loi de Dieu ;
c’est sur eux que repose la responsabilité de l’iniquité qui règne dans
la chrétienté.
Loin d’en convenir, ces conducteurs prétendent que la dégra-
dation morale contemporaine est en grande partie attribuable à la
profanation du dimanche, et que l’imposition légale de son obser-