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Éducation
suivre, il lui a donné ses instructions.”
Ésaïe 28 :26
. Et aussi : “Celui
qui veille sur un figuier en mangera le fruit.”
Proverbes 27 :18
. Celui
qui vit de l’agriculture échappe à bien des tentations et reçoit en
partage bien des privilèges et des bénédictions qui ne peuvent échoir
à ceux qui travaillent dans les grandes villes. A notre époque de
sociétés géantes, de concurrence, peu de gens peuvent jouir d’une
indépendance et d’une assurance quant au fruit de leur travail aussi
grandes que celles du cultivateur.
N’enseignons pas aux étudiants l’agriculture en théorie seule-
ment, mais aussi en pratique. Qu’ils apprennent tout ce qu’il est
possible d’apprendre à propos de la nature, de la préparation du
sol, des différentes récoltes, des meilleures méthodes de production ;
qu’ils mettent aussi leur savoir en pratique ! Que les maîtres parti-
cipent à leur ouvrage et insistent sur les résultats que peut produire
un effort habile, intelligent. Ceci peut éveiller un intérêt authentique,
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un désir profond de travailler du mieux possible. Un tel désir, joint à
l’effet tonifiant de ce travail, du soleil, de l’air pur, fera naître un goût
pour l’agriculture qui décidera du choix du métier chez beaucoup de
jeunes. Ainsi peut-être pourrait être renversé le courant qui entraîne
maintenant tant de gens vers les grandes villes.
C’est ainsi également que nos écoles pourraient aider tant de
gens sans emploi. Des milliers d’êtres sans ressources, affamés, qui
viennent chaque jour grossir les rangs des délinquants, pourraient
se prendre en charge, mener une vie heureuse, saine, indépendante
s’ils apprenaient à cultiver le sol avec zèle et compétence.
Le travail manuel est également salutaire à ceux qui exercent une
profession libérale. Un homme peut avoir un esprit brillant, vif ; ses
connaissances, ses dispositions peuvent lui assurer l’accès au métier
qu’il a choisi ; il est néanmoins possible qu’il ne soit pas prêt pour
les tâches qui l’attendent. Une éducation essentiellement théorique
ne conduit guère qu’à une pensée superficielle. La pratique, par
contre, apprend l’esprit d’observation et à penser par soi-même. Elle
favorise le développement de cette sagesse que nous nommons “bon
sens”. Elle nous enseigne à faire des projets et à les mener à bien,
elle développe notre courage et notre persévérance, en appelle à
notre tact, à notre habileté.
Le médecin qui affermit ses connaissances en visitant les
chambres des malades acquerra une perspicacité aiguisée, un sa-