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Éducation
leur accordait dans le désert était de qualité telle qu’elle devait
fortifier leur corps, leur intelligence, leur esprit. Quoique tant d’entre
eux se soient insurgés contre cette alimentation restreinte, rêvant
de retourner aux jours où, disaient-ils, “nous étions assis près des
marmites de viande, [...] nous mangions du pain à satiété” (
Exode
16 :3
), le choix de Dieu éclatait d’une sagesse indéniable : malgré
les épreuves d’une vie rude, personne, dans aucune tribu, n’était
faible.
Tout au long des marches des Hébreux, l’arche renfermant les
tables de la loi divine montra le chemin. Lorsque la colonne de nuée
descendait, ils savaient qu’ils devaient s’arrêter là pour installer leur
campement. Tant que la nuée demeurait au-dessus du tabernacle,
ils demeuraient dans le camp. Lorsqu’elle s’élevait, ils reprenaient
leur marche. L’arrêt aussi bien que le départ étaient ponctués d’une
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invocation solennelle. “Quand l’arche partait, Moïse disait : Lève-
toi, Eternel ! et que tes ennemis soient dispersés ! [...] Et quand on
la reposait, il disait : Reviens, Eternel, aux myriades des milliers
d’Israël.”
Nombres 10 :35, 36
.
Tandis que le peuple cheminait dans le désert, le chant contribua
à imprimer dans l’esprit de chacun de nombreuses et précieuses
leçons. Lorsqu’elle avait été délivrée de l’armée de Pharaon, la
foule d’Israël avait uni ses voix en un chant de triomphe. Bien loin
dans le désert, et jusqu’à la mer avait résonné le joyeux refrain, les
montagnes avaient retenti de louanges : “Chantez à l’Eternel, car il
a montré sa souveraineté”
Exode 15 :21
. Et pendant le voyage, ce
chant était souvent repris, pour réjouir les cœurs et vivifier la foi des
pèlerins. Les commandements donnés au Sinaï, qui contenaient les
promesses de la grâce de Dieu et rappelaient tout ce qu’il avait fait
pour délivrer son peuple, étaient, à la demande divine, chantés, avec
accompagnement d’instruments ; ainsi les enfants d’Israël allaient,
au rythme de leurs voix unies pour louer Dieu.
Alors leurs pensées se détachaient des soucis et des difficultés
du chemin, leur esprit agité, impatient, s’apaisait ; les principes de
vérité s’ancraient dans leur mémoire et leur foi se fortifiait. Chanter
ensemble leur apprenait à agir en ordre et en harmonie, et chacun se
rapprochait par là du Seigneur et des autres.
Moïse déclara, à propos de la façon dont Dieu dirigea le peuple
d’Israël pendant les quarante années de l’errance dans le désert :