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Vies d’hommes de Dieu
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supérieures à celles des Hébreux. C’est dans ces circonstances, au
milieu des humiliations qu’Israël s’était attirées en s’écartant des
commandements divins, que Dieu administra à Babylone la preuve
éclatante de sa toute-puissance, de la sainteté de sa loi, et des résul-
tats de l’obéissance ; il fit cette démonstration de la seule manière
convenable, par l’intermédiaire de ceux qui lui étaient fidèles.
Daniel et ses compagnons, à l’aube de leur carrière, subirent
une épreuve décisive. L’ordre de les nourrir avec les mets de la
table royale était l’expression de la faveur du roi et de l’intérêt qu’il
leur portait. Mais une partie de cette nourriture avait été consacrée
aux idoles, et si les jeunes gens acceptaient la faveur royale, on
considérerait qu’ils se joignaient au culte rendu aux faux dieux. Leur
fidélité à Jéhovah le leur interdisait. Ils ne s’aventurèrent pas plus à
exposer leur épanouissement physique, intellectuel et spirituel aux
effets débilitants du luxe et de la débauche.
Daniel et ses compagnons avaient été fidèlement instruits dans
les principes de la parole divine. Ils avaient appris à faire passer
les besoins spirituels avant les besoins terrestres, à rechercher le
bien authentique. Ils en reçurent la récompense. Leurs habitudes de
tempérance, le sentiment qu’ils avaient d’être des représentants de
Dieu, les aidèrent à développer au mieux les ressources de leur corps,
de leur intelligence, de leur âme. Lorsque, au bout des années de
formation, les candidats subirent l’examen final qui leur permettait
d’accéder aux places d’honneur de l’Etat, “il ne s’en trouva aucun
comme Daniel, Hanania, Michaël et Azaria”
Daniel 1 :19
.
La cour de Babylone réunissait des représentants de tous les pays,
des hommes aux talents exceptionnels, aux qualités nombreuses,
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dotés d’une immense culture. Cependant aucun d’eux n’égalait les
prisonniers hébreux. Ceux-ci, que ce fût sur le plan de la force et de
la beauté, sur celui de la vigueur intellectuelle et des connaissances
littéraires, étaient incomparables. “Sur tous les sujets qui réclamaient
de la sagesse et de l’intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait
il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues
qui étaient dans tout son royaume.”
Daniel 1 :20
.
D’une fidélité à Dieu que rien n’ébranlait, d’une maîtrise de soi
sans faille, Daniel, par sa dignité et par la considération qu’il témoi-
gnait aux autres, gagna très vite “la faveur et la grâce” de l’officier
païen auquel il fut confié. Et il garda toujours ces qualités. Rapi-