Page 52 - fr_Éd(Ed)

Basic HTML Version

48
Éducation
fléchi le genou devant Baal. Dans cette maison, Dieu était honoré, et
la fidélité au devoir était une règle de vie quotidienne.
[69]
Fils d’un riche fermier, Elisée prit part aux activités de son père.
Il avait des aptitudes de meneur d’hommes, mais il apprit cependant
à s’acquitter des tâches les plus ordinaires. Pour diriger avec sagesse,
il devait d’abord savoir obéir. C’est en étant fidèle dans les petites
choses qu’il se préparait à des responsabilités plus grandes.
Aimable et doux, Elisée n’en était pas moins énergique et ferme.
Il aimait et respectait Dieu, et dans l’humble routine du labeur quoti-
dien, il aiguisait sa volonté, affinait la noblesse de son caractère, en
grandissant dans la grâce et la connaissance divines. En travaillant
avec son père aux tâches domestiques, il apprenait à travailler avec
Dieu.
L’appel prophétique lui fut adressé alors qu’il labourait un champ
avec les serviteurs de son père. Lorsque Elie, cherchant, sous l’ins-
piration divine, un successeur, jeta son manteau sur les épaules
d’Elisée, le jeune homme comprit cet appel et y répondit. Il “suivit
Elie, et fut à son service”
1 Rois 19 :21
. Au début, le travail requis
n’était pas exaltant : des tâches toutes banales encore attendaient
Elisée. Il nous est dit qu’il versait de l’eau sur les mains d’Elie, son
maître. Serviteur attaché à la personne du prophète, il continuait à
être fidèle dans les petites choses et, avec une résolution chaque jour
plus grande, se consacrait à la mission que Dieu lui avait confiée.
Dès le début de son appel, sa décision avait été mise à l’épreuve.
Comme il s’apprêtait à suivre Elie, le prophète lui avait ordonné de
retourner chez lui. Elisée devait calculer la dépense — accepterait-il
ou repousserait-il l’appel ? Mais il comprit combien cette occasion
était précieuse. Pour rien au monde il n’aurait renoncé à devenir un
messager de Dieu, ni n’aurait négligé ce qu’il considérait comme un
privilège : travailler avec un serviteur du Seigneur.
[70]
Le temps passa ; l’enlèvement d’Elie était proche ; Elisée, lui,
était prêt à succéder au prophète. Et à nouveau, sa foi et sa détermi-
nation furent éprouvées. Il accompagnait Elie dans ses visites, tout
en sachant ce qui devait bientôt se produire ; à chaque instant, son
maître l’invitait à le quitter : “Tu vas rester ici, car l’Eternel m’en-
voie jusqu’à Béthel”. Mais en guidant la charrue, Elisée avait appris
à ne pas abandonner, à ne pas se décourager, et maintenant qu’il
s’était engagé dans d’autres responsabilités, il ne s’en détournerait