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Vies d’hommes de Dieu
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nés de leur ambition. Paul était un de leurs représentants les plus
acharnés et les plus impitoyables.
Dans les écoles militaires d’Egypte, Moïse avait appris à suivre
la loi de la force, et cette loi avait eu une telle emprise sur lui qu’il
lui fallut quarante années de silence et de communion avec Dieu et
la nature pour se préparer à diriger Israël selon une règle d’amour.
Paul devait apprendre la même leçon.
[76]
Aux portes de Damas, la vision de Jésus crucifié bouleversa
sa vie. Le persécuteur devint disciple, le maître devint élève. Les
jours de ténèbres et de solitude passés à Damas pesèrent comme
des années d’expérience. Sous la direction du Christ, Paul étudia
l’Ancien Testament, qu’il gardait précieusement en mémoire. A lui
aussi la solitude au sein de la nature servit d’école. Il partit pour le
désert d’Arabie et là, s’adonna à l’étude des Ecritures, s’instruisit
auprès de Dieu. Il vida son âme de tous les préjugés, de toutes les
traditions qui avaient façonné sa vie, pour la remplir à la source de
vérité.
Dès lors, sa vie fut guidée par le seul principe du don de soi,
par le ministère de l’amour. “Je me dois, disait-il, aux Grecs et aux
Barbares, aux savants et aux ignorants.” “L’amour du Christ nous
étreint.”
Romains 1 :14
;
2 Corinthiens 5 :14
.
Paul, le plus grand des maîtres de cette terre, assuma les tâches
humbles aussi bien que les responsabilités élevées. Il reconnaissait
l’utilité du travail des mains comme du travail de l’esprit, et il vivait
lui-même du produit de son artisanat. Prêchant chaque jour dans les
grandes villes, il continuait d’exercer son métier de faiseur de tentes.
“Ces mains, dit-il en quittant les anciens d’Ephèse, ont pourvu à mes
besoins et à ceux de mes compagnons.”
Actes 20 :34
.
Il possédait de grandes qualités intellectuelles et sa vie témoigne
d’une sagesse rare. Des principes de première importance, que les
plus grands esprits de son époque ignoraient, sont proclamés dans
son enseignement et illustrés par sa vie. Il avait cette extrême sagesse
qui affine la perspicacité, ouvre le cœur, met l’homme en contact
avec d’autres hommes et lui permet d’éveiller ce qu’il y a en eux de
meilleur et de les inciter à vivre noblement.
[77]
Ecoutez ce qu’il dit aux païens de Lystre, lorsqu’il veut les tour-
ner vers Dieu tel qu’il se révèle dans la nature, Dieu source de tout