Page 66 - fr_Éd(Ed)

Basic HTML Version

62
Éducation
“Nous n’avons pas un souverain sacrificateur [un maître, puisque
les prêtres étaient chargés de l’enseignement] incapable de compatir
à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards...”
Hébreux 4 :15
.
“Du fait qu’il a souffert lui-même quand il fut tenté, il peut
secourir ceux qui sont tentés.”
Hébreux 2 :18
.
Seul le Christ a l’expérience de toutes les souffrances, de toutes
les tentations qui pèsent sur les hommes. Plus que tout autre homme
né d’une femme, il fut cruellement tenté ; plus que personne il sup-
porta le lourd fardeau du péché et de la douleur du monde. Plus
que personne il prodigua sa sympathie tendre. Partageant toutes les
expériences de l’humanité, non seulement il compatissait aux peines
de tous ceux qui luttaient, accablés, éprouvés de toutes parts, mais il
souffrait avec eux.
Il vivait ce qu’il enseignait. “Je vous ai donné un exemple, dit-il
aux disciples, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous
[89]
ai fait.”
Jean 13 :15
. “J’ai gardé les commandements de mon Père.”
Jean 15 :10
. Ainsi la vie du Christ appuyait et illustrait parfaitement
ses paroles. Plus encore : il était ce qu’il enseignait. Ses paroles
n’exprimaient pas seulement son expérience, mais aussi son carac-
tère. Non seulement il enseignait la vérité, mais il était la vérité.
C’est ce qui donnait tant de puissance à son enseignement.
Le Christ dénonça le mal avec fidélité. Jamais personne ne le
détesta autant que lui ; jamais personne ne le dénonça avec autant
de courage. Pour tout ce qu’il y avait d’indigne, de mensonger, sa
seule présence était un reproche. A la lumière de sa pureté, les
hommes découvraient leur bassesse, la petitesse et la perfidie de
leurs visées. Et pourtant, il les attirait à lui. Lui, le Créateur de
l’homme, connaissait la valeur de l’humanité. Il dénonçait le mal,
ennemi de ceux qu’il voulait bénir et sauver. En chaque être humain,
même déchu, il voyait un fils de Dieu qui pouvait, à travers lui, le
Sauveur, renouer avec Dieu des relations privilégiées.
“Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour
juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.”
Jean
3 :17
. En regardant les hommes, leurs souffrances, leur déchéance,
le Christ trouvait des raisons d’espérer, là où il semblait n’y avoir
que désolation et ruine. Chaque fois qu’un homme mesurait son
dénuement, il voyait pour lui une occasion de progrès. Il allait au-