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Éducation
désire que nous le comprenions ; il désire que lorsque nous recevons
notre pain de chaque jour nous puissions reconnaître son action et
nous approcher de lui plus intimement.
* * * * *
Grâce aux lois de Dieu, dans la nature les effets suivent les causes
à coup sûr. La moisson atteste les semailles. Ici, aucune feinte n’est
possible. Les hommes peuvent tromper leurs semblables et recevoir
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des louanges et des rémunérations pour des services qu’ils n’ont
pas rendus. Mais la nature ne trompe pas. La moisson condamne le
cultivateur infidèle. C’est vrai aussi dans le domaine spirituel. C’est
en apparence, non en réalité que le mal triomphe. L’enfant qui fait
l’école buissonnière, le jeune qui néglige ses études, l’employé ou
l’apprenti qui méconnaît les intérêts de son employeur, l’homme
qui, dans quelque travail, quelque profession que ce soit, manque à
ses responsabilités, peut se flatter que, tant que le mal est caché, il
en tire un avantage. Mais non ; il se trompe lui-même. La moisson
de notre vie, c’est notre caractère, qui décide de notre avenir, tant
pour cette vie que pour la vie future.
La moisson nous montre la reproduction de la semence qui a été
jetée en terre. Chaque semence porte du fruit selon son espèce. Il en
est de même des traits de caractère que nous cultivons. L’égoïsme,
l’amour de soi, la vanité, la recherche des plaisirs n’engendrent
qu’eux-mêmes et n’entraînent que misère et ruine. “Celui qui sème
pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui
sème pour l’Esprit, moissonnera de l’Esprit la vie éternelle.”
Galates
6 :8
. L’amour, la solidarité, la bonté produisent des fruits bénis, une
moisson immortelle.
Pour la récolte, la semence se multiplie. Grâce à un seul grain de
froment, semé et semé encore, une terre immense peut se couvrir de
gerbes dorées. Une seule vie, une seule action même peuvent avoir
une influence comparable.
A quels actes d’amour n’a pas poussé, tout au long des siècles, le
souvenir de ce vase d’albâtre brisé pour Jésus ! A quels dons innom-
brables la générosité d’une pauvre veuve, restée anonyme, seulement
“deux petites pièces faisant un quart de sou” (
Marc 12 :42
), n’a-t-elle
pas entraîné les hommes, pour le Sauveur !
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