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Le prédicateur et la publicité
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La vanité stigmatisée
— Il blâma ... la vanité qui poussait à
convoiter le titre de rabbi, ou maître. Un tel titre, déclarait-il, n’ap-
partient pas aux hommes ; il est réservé au Christ. Prêtres, scribes,
chefs, docteurs de la loi, tous étaient frères, fils d’un même Père.
Jésus insistait pour qu’on ne donnât à personne un titre qui conférait
un droit sur les consciences ou sur la foi d’autrui.
Si le Christ était sur la terre aujourd’hui, entouré de personnages
portant le titre de Révérend ou de Révérendissime, ne redirait-il
pas : “Ne vous faites pas appeler conducteurs, car un seul est votre
conducteur, le Christ” ? L’Écriture déclare, au sujet de Dieu : “Son
nom est saint et redoutable.” A quel homme un tel titre saurait-il
convenir ? —
Jésus Christ, 610
(Publ. 1898).
Titres honorifiques
— Nous ne devons pas abaisser le niveau
de ce qu’est la véritable éducation, mais au contraire nous efforcer
de le relever. Ce ne sont pas les humains que nous devons exalter et
adorer, mais Dieu, le seul véritable Dieu vivant ; c’est à lui que nous
devons réserver notre adoration et nos hommages.
Selon les Écritures, c’est déshonorer Dieu que d’attribuer aux
ecclésiastiques le titre de Révérend. Nul mortel n’a le droit d’ad-
joindre ce titre à son propre nom ou à celui de qui que ce soit. Ce
titre appartient à Dieu seul, qui se différencie par là de tous les êtres
humains. Ceux qui le revendiquent pour eux-mêmes s’emparent du
saint honneur de Dieu. Quel que soit leur rang, ils n’ont pas le droit
de s’attribuer ce mot : c’est une usurpation. “Son nom est saint et
redoutable” [
anglais : reverend,
Psaumes 111 :9
]. Nous offensons
Dieu quand nous appliquons ce titre à quelqu’un à qui il n’appartient
pas. —
The Youth’s Instructor, 7 juillet 1898
.
D’humbles serviteurs traitant de grands sujets
— Les mi-
nistres de l’Évangile doivent exposer la vérité présente dans toute
sa simplicité et, par la grâce de Dieu, faire en sorte que l’Écriture
puisse enseigner, convaincre, corriger et instruire dans la justice [cf.
2 Timothée 3 :16
]. “Dispense droitement la parole de la vérité” (
2
Timothée 3 :15
) ; telle est l’exhortation qui devrait être adressée à
tous nos prédicateurs.
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Mais, loin, très loin de suivre ce conseil, de nombreux prédica-
teurs se sont écartés des desseins du Christ. Ils désirent gagner la
faveur des hommes et ils font tous leurs efforts pour éblouir leurs
contemporains, pour réaliser des choses extraordinaires. Le Sei-