Conduire les âmes à la conversion
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personnes qui ont souffert l’agonie d’un processus violent. —
Lettre
15a, 1890
.
Les conversions ne répondent pas à des normes précises
—
Les hommes qui calculent avec précision comment la pratique reli-
gieuse doit être conduite, qui sont très méticuleux et méthodiques
pour répandre la lumière et la grâce qu’ils semblent posséder, ne
sont pas guidés par l’Esprit-Saint. ...
Bien que nous ne puissions pas voir l’Esprit de Dieu, nous savons
que des humains, qui étaient morts par leurs offenses et par leurs
péchés, prennent conscience de leur état et se convertissent sous son
influence. Le nonchalant et le rebelle deviennent sérieux. Celui qui
est endurci se repent de ses péchés, et l’incrédule croit. Le joueur,
l’alcoolique, le licencieux deviennent stables, sobres et purs. Le
révolté et l’entêté deviennent doux et semblables au Christ. Lorsque
nous constatons de tels changements, nous pouvons avoir la certitude
que la puissance transformatrice de Dieu a métamorphosé l’homme
tout entier. Nous n’avons pas vu le Saint-Esprit, mais nous nous
sommes rendus à l’évidence qu’il avait agi pour changer le caractère
de ceux qui étaient jusque-là des pécheurs endurcis et impénitents.
De même que par sa force le vent agite les grands arbres au point de
les déraciner, de même le Saint-Esprit peut agir sur les cœurs ; et il
n’est au pouvoir d’aucun mortel de s’opposer à l’action divine.
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L’Esprit de Dieu se manifeste de diverses manières sur différents
être humains. Tel, sous l’effet de sa puissance, tremblera à l’ouïe de
la Parole de Dieu. Ce qu’il ressentira sera aussi fort qu’un ouragan ;
ses sentiments déclencheront un véritable tumulte dans son cœur, et
son être tout entier sera comme paralysé devant la force de conviction
de la vérité. Quand le Seigneur parle de pardon à l’âme repentante,
ce croyant-là déborde de courage, d’amour pour Dieu, de sérieux et
d’énergie, et l’esprit vivifiant qu’il a ne peut être contenu. En lui, le
Christ est une source d’eau jaillissant jusque dans la vie éternelle
[cf.
Jean 4 :14
]. Les sentiments d’amour qui l’animent sont aussi
profonds et aussi ardents que l’étaient sa détresse et son agonie. Son
âme est comparable aux sources du grand abîme, libérées, et il fait
éclater ses actions de grâces et ses louanges, sa gratitude et sa joie,
au point que les harpes célestes font retentir des accents d’allégresse.
Il a certes un témoignage à rendre, mais pas sous une forme précise,
habituelle et méthodique. Il s’agit d’une personne rachetée par les