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Évangéliser
de polémique, si vous n’êtes pas constamment modéré et subjugué
par la contemplation du Christ. C’est alors qu’il vous faut prier du
fond de votre cœur : “Seigneur, sois mon Modèle !” Si vous regardez
sans cesse au Sauveur, et si vous vous imprégnez de son Esprit, vous
serez en mesure d’exposer la vérité telle qu’elle est en Jésus. ...
L’amour doit être la dominante de tout ce que nous faisons.
Quand nous nous adressons à ceux qui ne partagent pas nos convic-
tions religieuses, nous devons veiller à ne pas faire des déclarations
sévères qui ressemblent à des condamnations. Présentez la vérité,
et laissez-la agir avec l’Esprit de Dieu en tant que censeur et juge ;
mais vos paroles ne doivent ni meurtrir ni blesser les âmes. ...
Ne vous laissez pas aller à prononcer une seule parole acerbe.
Gardez pour vous toutes les paroles agressives que vous avez envie
de dire. Soyez aussi ferme que l’acier à l’égard des principes, prudent
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comme un serpent, mais inoffensif comme une colombe. Puisque
vous ne devez heurter personne, vous ne devez prononcer que des
mots dont vous êtes sûr qu’ils ne sont ni tranchants, ni glacials, ni
sévères. ... Parmi tous les humains vivant ici-bas, les réformateurs
devraient être les plus désintéressés, les plus bienveillants, les plus
courtois, parce qu’ils s’inspirent des méthodes du Christ, de ses
paroles et de ses œuvres. —
Lettre 11, 1894
.
Se garder des polémiques
— Ne cultivez pas un esprit de polé-
mique. On ne tire que peu de bien des déclarations accusatrices. Le
plus sûr moyen de réduire à néant une fausse doctrine est de prêcher
la vérité. Restez affirmatif. Que les précieuses vérités de l’Évan-
gile annihilent la force du mal. Témoignez d’un esprit affectueux et
compatissant à l’égard de ceux qui s’égarent. Approchez-vous des
cœurs. —
Lettre 190, 1902
.
Pas de sarcasmes
— Quand, au cours de vos causeries, vous
proférez d’amers sarcasmes contre ceux que vous voulez condamner,
vous scandalisez parfois vos auditeurs, au point qu’ils ne veulent
plus vous entendre. Evitez donc soigneusement toute dureté dans
votre langage qui soit de nature à choquer ceux que vous désirez
sauver de l’erreur ; car il sera difficile de venir à bout des sentiments
d’antagonisme qui ont été ainsi créés. ...
Si vous enlevez de vos discours l’ivraie, votre influence pour le
bien s’en trouvera accrue. —
Lettre 366, 1906
.