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Évangéliser
erreurs et tout en condamnant leurs pratiques regrettables, on agira
à leur égard avec longanimité et patience. “Reprenez les uns, ceux
qui contestent ; sauvez-en d’autres en les arrachant du feu ; et pour
d’autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la
tunique souillée par la chair.”
Jude 1 :22, 23
.
L’Église peut être amenée à retrancher de son sein ceux qui ne
se sont pas amendés. C’est un pénible devoir et une décision qui
ne devrait être prise que lorsque tous les moyens de ramener et de
sauver celui qui s’est égaré ont échoué.
Le Christ n’a jamais offert la paix au prix d’un compromis. Le
cœur des serviteurs de Dieu débordera d’amour et de sympathie
pour celui qui est tombé dans l’erreur, et dont parle la parabole de la
brebis perdue ; cependant, ils parleront du péché sans ménagement.
Ils feront preuve d’une sincère bienveillance mais qui réprouve
l’erreur et le péché en toute impartialité et sans hypocrisie. Jésus
a vécu au milieu d’une génération pécheresse et pervertie. Il ne
pouvait se permettre d’être en paix avec le monde en s’abstenant
d’avertir les humains et de leur adresser des reproches ; cela n’aurait
pas été en harmonie avec le plan du salut. —
Lettre 12, 1890
.
Purifier l’Église selon le plan de Dieu
— Dieu n’approuve pas
le laisser-aller avec lequel on travaille dans les églises. Il s’attend
à ce que ses serviteurs fassent preuve de droiture et de fidélité lors-
qu’il s’agit de réprimander et de corriger les pécheurs. Ils doivent
extirper le mal conformément aux règles que Dieu a prescrites dans
sa Parole, et non selon leurs idées et au gré de leurs impulsions. On
ne doit pas user de brutalité, ni agir avec duplicité, avec précipitation
et sous l’impulsion du moment. Les efforts faits pour débarrasser
l’Église de l’impureté morale doivent l’être en conformité avec la
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volonté de Dieu. Il ne doit y avoir ni partialité ni hypocrisie en la
matière. Il ne doit pas y avoir de favoritisme, les fautes des uns étant
considérées comme étant moins graves que celles des autres. Oh !
combien nous avons tous besoin du baptême du Saint-Esprit ! Alors
nous travaillerions toujours avec la pensée du Christ, avec bonté,
compassion et sympathie, témoignant de l’amour au pécheur tout en
haïssant le péché d’une parfaite haine. —
Manuscrit 8a, 1888
.
L’exemple de l’apôtre Paul
— Les contestations qui se ma-
nifestent parmi les croyants ne sont pas conformes au plan de
Dieu. Elles sont l’expression du cœur naturel. Les paroles de Paul