L’expérience et les méthodes d’Ellen White
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il aurait un bon métier entre les mains. Cependant, je l’engageai à
prendre une décision immédiatement.
Nous avons prié avec lui avec ferveur, et je lui ai dit que je ne
voudrais pas qu’il franchisse le seuil de la porte avant qu’il ait dit,
devant Dieu, devant les anges et devant les personnes présentes :
“A partir de ce jour, je serai chrétien.” Combien mon cœur s’est
réjoui quand il eut dit cela ! La nuit suivante, il ne put dormir. Il dit
qu’aussitôt après avoir fait sa promesse il lui semblait être engagé
dans une nouvelle voie. Ses pensées paraissaient purifiées, ses projets
semblaient changés, et la responsabilité qu’il avait prise était à ses
yeux si grave qu’il ne pouvait fermer l’œil. Le lendemain, il fit
savoir à son patron qu’il ne pourrait plus travailler chez lui. Ce
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jeune homme dormit peu pendant trois nuits. Il était si heureux, si
reconnaissant de ce que le Seigneur lui avait manifesté son pardon
et son amour. —
Lettre 59, 1886
.
Une utilisation efficace de nos imprimés
— Il y avait un
homme que nous estimions beaucoup, ainsi que toute sa famille.
Cet homme, passionné de lecture, possédait une vaste propriété, où
il cultivait des oranges, des citrons et d’autres fruits d’excellente
qualité. Mais cet homme ne prit pas immédiatement position pour
la vérité, et fit marche arrière. Je l’appris. Pendant la nuit, l’ange
du Seigneur semblait se tenir près de moi et me disait : “Va voir,
frère..., présente-lui tes livres, et son âme sera sauvée.” J’allai donc
le voir avec quelques-uns de mes gros livres, et je lui parlai comme
s’il partageait nos convictions. Je lui ai fait comprendre ses res-
ponsabilités en lui disant : “Mon cher frère, vous avez de grandes
responsabilités. Vous avez des voisins tout autour de vous. Vous
aurez à rendre compte de chacun d’eux. Vous connaissez la vérité.
Si vous aimez cette vérité et si vous êtes intègre, vous gagnerez des
âmes pour le Christ.”
Il me regarda d’un air bizarre, comme s’il voulait me dire : “Je
ne pense pas que vous sachiez que j’ai abandonné la vérité, que j’ai
permis à mes filles d’aller au bal, d’aller à l’école du dimanche, et
que nous n’observons pas le sabbat.” Mais je le savais. Cependant,
je lui ai parlé comme s’il adhérait à la vérité. “Maintenant, lui dis-je,
nous allons vous aider à commencer à travailler en faveur de vos
voisins.” Il m’a répondu : “Mais nous avons une bibliothèque où
nous pouvons choisir des livres.” Je repris : “Je ne vois aucun livre