Facteurs d’équilibre
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leurs forces. A moins que de tels ouvriers ne changent leur rythme
de travail, ils finiront par tomber malades et par s’effondrer.
S’il est vrai que les serviteurs de Dieu doivent être animés d’un
saint enthousiasme et qu’ils doivent s’appliquer à suivre l’exemple
du divin Maître, le grand Missionnaire médical, ils ne doivent pas
vouloir faire trop de choses dans une seule journée. Si c’est le cas,
il leur faudra bientôt quitter l’œuvre par suite d’épuisement, parce
qu’ils ont voulu porter des fardeaux trop lourds. Mon frère, il est
bien de votre part d’employer au mieux les facultés que Dieu vous a
données pour vous efforcer sincèrement de soulager la souffrance et
pour sauver les âmes ; mais ne sacrifiez pas pour autant votre santé.
Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant la gran-
deur de notre vocation dépasse les intérêts communs et égoïstes
d’ici-bas. Mais cette pensée ne devrait pourtant pas conduire les
serviteurs de Dieu, bien disposés et durs à la tâche, à se charger de
tous les fardeaux possibles, sans s’accorder des périodes de repos.
Comme ce serait beau si, parmi ceux qui travaillent à la réalisa-
tion du merveilleux plan de Dieu pour le salut des âmes, il n’y avait
pas de paresseux ! Combien plus pourrait être accompli si chacun se
disait : “Dieu compte sur moi pour que je sois lucide, et pour que
mes efforts témoignent en faveur de la vérité que je professe. Je dois
être un ouvrier ayant un sens pratique, et non un rêveur.” —
Medical
Ministry, 292, 293
(Publ. 1904).
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