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Évangéliser
plus en plus sur cette pente au point qu’il leur devient aussi naturel
de plaisanter que de respirer. Cette attitude a des effets très néfastes.
Jamais quelqu’un ne pourrait trouver une expression déplacée dans
la bouche de notre Seigneur ou faire état d’une certaine désinvolture
dont il aurait fait preuve. Jésus est un modèle parfait, et nous devons
imiter son exemple. Un chrétien est un homme au sens le plus élevé
du terme, un représentant du Christ.
Certains de ceux qui ont coutume de plaisanter, de badiner et
de parler de futilités sont capables de se présenter en chaire avec la
dignité qui convient. Ils peuvent ainsi passer sans transition à des
sujets graves, et présenter à leurs auditeurs les vérités les plus solen-
nelles, les plus décisives jamais confiées aux mortels ; mais peut-être
que leurs collaborateurs, qu’ils ont influencés, et qui ont participé à
leurs plaisanteries, ne peuvent pas changer aussi rapidement le cours
de leurs pensées. Ils se sentent coupables et sont troublés ; en tout
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cas, ils sont incapables de méditer sur les choses d’en haut, et de
prêcher le Christ, le Christ crucifié.
Que ce soit lors d’une réunion de comité, de conseil ou de
quelque réunion administrative, les mots d’esprit susceptibles de dé-
clencher l’hilarité générale, alors que l’on se penche sur les besoins
de la cause, ne viennent pas du Christ. Ces rires déplacés ont une
influence néfaste. Dieu n’est pas honoré quand un jour nous tournons
tout en plaisanterie et que le lendemain nous sommes découragés
et presque désespérés, dépourvus de la lumière du Christ, et enclins
à condamner et à murmurer. En revanche, le Seigneur est satisfait
quand son peuple manifeste de la force, de l’énergie et de la fermeté
de caractère, quand il est rayonnant, joyeux et plein d’espoir. ...
Si l’esprit est branché sur les choses célestes, la conversation
sera orientée dans la même direction. Le cœur sera débordant de
la contemplation de l’espérance chrétienne, des plus grandes et
des plus précieuses promesses qui nous ont été faites pour notre
encouragement ; et notre joie, en considérant la miséricorde et la
bonté de Dieu, sera irrépressible ! Cette joie, nul homme ne saurait
nous la ravir. —
The Review and Herald, 10 juin 1884
.
Il y a dans notre fédération un homme (dont j’ignore le nom)
qui ne devrait pas être employé comme prédicateur, car il exerce
une mauvaise influence sur ceux qui cherchent la vérité. Il m’a été
signalé, et ces paroles m’ont été adressées : “La cause de Dieu n’a