Travailler deux à deux
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peuvent exercer l’un sur l’autre une influence bénéfique, de sorte
que ce qu’il y a d’excessif dans leur personnalité sera atténué tandis
qu’ils œuvrent de concert. Il n’est pas indispensable qu’ils soient
côte à côte dans toutes les réunions ; ils peuvent exercer leur mi-
nistère dans des localités distantes de quinze, vingt-cinq ou même
cinquante kilomètres ; mais qu’ils soient suffisamment proches l’un
de l’autre pour pouvoir s’épauler mutuellement en cas de besoin.
Par ailleurs, ils doivent se retrouver aussi souvent que possible pour
prier et se concerter. ...
Lorsque quelqu’un travaille continuellement seul, il est porté à
s’imaginer que ce qu’il fait est irréprochable, et il n’éprouve nulle-
ment le besoin d’être secondé. Mais le plan du Seigneur est qu’une
personne se tienne à ses côtés, pour éviter que l’œuvre soit façonnée
par l’esprit d’un seul homme, et que les défauts de caractère de ce
dernier ne passent pas pour des vertus à ses propres yeux ou aux
yeux de ceux qui l’écoutent.
Si un prédicateur n’a pas à ses côtés un collègue avec qui il peut
partager sa tâche, il sera placé bien des fois dans des circonstances
qui l’obligeront à violer les lois de la vie et de la santé. Il se peut
aussi que, pour des raisons importantes, il soit appelé à quitter le
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territoire où il travaillait au moment précis où un intérêt commençait
à se manifester. Mais si l’on travaille deux à deux, l’œuvre, dans ce
cas, n’aura pas lieu d’être interrompue. —
Historical Sketches of
the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 126, 127
(Publ.
1886).
Avantages du travail en équipe
— Il est nécessaire de tra-
vailler par équipes de deux ; car l’un encourage l’autre, et ils peuvent
s’encourager mutuellement, se concerter, prier et étudier la Bible
ensemble. Ainsi, ils peuvent recevoir de plus grandes lumières sur
la vérité ; car l’un en verra un aspect, l’autre un autre aspect. S’il
leur arrive de commettre une erreur dans leurs paroles ou leur com-
portement, ils peuvent se reprendre l’un l’autre, afin que la vérité ne
soit pas discréditée à cause des défauts de ceux qui la prêchent. Si
les ouvriers sont appelés à travailler seuls, ils n’ont personne pour
relever ou corriger leurs erreurs ; par contre, lorsqu’ils sont en équipe
de deux, une véritable œuvre d’éducation peut ainsi être réalisée,
et chacun d’eux peut devenir ce qu’il doit être : un gagneur d’âmes
efficace. —
The Review and Herald, 4 juillet 1893
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