86
Évangéliser
faut, là même où, sous la conduite du Seigneur, l’œuvre devrait être
consolidée et développée. —
Lettre 87, 1902
.
Conscience professionnelle
— Si notre tempérament actif nous
pousse à mettre en œuvre une quantité de travail telle que nous
n’avons ni la force ni la grâce du Christ nécessaires pour l’accomplir
avec intelligence, avec ordre et exactitude, tout ce que nous entre-
prenons est entaché d’imperfection, et la cause du Seigneur en pâtit.
Si louables que soient nos intentions, Dieu n’est pas glorifié, car le
manque de sagesse est trop évident. L’ouvrier se plaint d’avoir à
porter constamment des fardeaux trop lourds ; mais il déplaît à Dieu
lui-même qu’il se charge ainsi de tels fardeaux ; il se crée une vie
faite de soucis, d’anxiété et de fatigues, parce qu’il n’a pas voulu ap-
prendre les leçons que Jésus lui avait enseignées : se charger de son
joug et de son fardeau, non de ceux qu’on s’est fabriqués soi-même.
...
Dieu désire des ouvriers compétents, qui accomplissent leur
tâche non à la hâte, mais consciencieusement et à fond, sans jamais
[81]
se départir de l’esprit d’humilité qui animait Jésus. Ceux qui font
leurs devoirs les plus importants avec réflexion et avec effort ne
doivent pas agir autrement pour les choses de moindre importance,
faisant toujours preuve d’application et d’exactitude. Combien on
fait de travail négligé ! Combien de tâches on entreprend pour les
abandonner ensuite, parce qu’on veut constamment faire de plus
grandes choses. Dans l’œuvre de Dieu, le travail est expédié parce
qu’on impose tant de travail aux ouvriers qu’ils ne peuvent rien faire
à fond. Et pourtant, tout ce travail devra être examiné par le Juge de
toute la terre. Les plus petits devoirs au service du Maître ont leur
importance, précisément parce qu’il s’agit du service du Seigneur.
—
Lettre 48, 1886
.
Une chose après l’autre
— Nous ne devons pas nous lancer
dans de grands programmes alors que par ailleurs nous avons si
peu d’énergie pour achever ce qui a été commencé. Ne mettons
pas sur pied de nouvelles entreprises avant le temps convenable,
engloutissant ainsi dans d’autres endroits les fonds qui auraient
dû être utilisés pour consolider l’œuvre à... L’intérêt créé dans cet
endroit doit être renforcé avant que l’on pénètre dans de nouveaux
territoires. —
Lettre 87, 1902
.