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Conseils á L’Econome
poussé à accumuler des trésors terrestres. Il ne saura pas indiquer
le but bien déterminé qu’il se propose d’atteindre, ni préciser la
nature d’un bonheur nouveau envisagé. Il continue à entasser des
biens parce qu’il a orienté tous ses dons et ses facultés dans cette
direction.
Au fond de tout être humain non régénéré se trouve un besoin de
posséder ce qu’il n’a pas. Par la force de l’habitude, il a développé
chaque pensée et chaque mobile vers la constitution d’une réserve
pour l’avenir, et tandis qu’il avance en âge, il devient de plus en
plus avide d’acquérir tout ce qu’il lui est possible de gagner. Il est
naturel qu’un homme cupide voie sa cupidité augmenter à mesure
qu’approche le moment où il perdra son emprise sur les choses de la
terre.
Toute son énergie, sa persévérance, sa détermination et son ha-
bileté pour l’acquisition d’un pouvoir terrestre résultent de la per-
version de ses facultés qui poursuivent un but fallacieux. Chacune
de ces facultés aurait pu être cultivée au maximum en vue de la
possession de la vie éternelle et pour l’acquisition d’un poids éternel
de gloire. Les usages et pratiques de l’homme du monde, dans ses
efforts persévérants pour saisir toutes les occasions d’accumuler des
richesses, devraient constituer une leçon pour ceux qui se prétendent
enfants de Dieu et qui recherchent la gloire, l’honneur et l’immor-
talité. Les enfants de ce monde sont en leur temps plus avisés que
les enfants de lumière, et c’est là qu’apparaît leur sagesse. Toutes
leurs énergies tendent vers l’acquisition des gains terrestres qu’ils
convoitent. Oh ! si ce zèle pouvait caractériser l’ouvrier qui travaille
pour les richesses célestes ! —
The Review and Herald, 1
er
mars
1887
.
Les richesses sont un handicap
Peu de gens se rendent compte de la force de leur amour pour
l’argent jusqu’au moment où, sur ce point, ils sont soumis à une
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épreuve. Plusieurs de ceux qui professent suivre le Christ donnent
alors la preuve qu’ils ne sont pas prêts pour le ciel. Leurs actes
manifestent qu’ils aiment leur argent plus que leurs semblables ou
que Dieu. A l’instar du jeune homme riche, ils s’inquiètent du sens
de la vie ; mais lorsqu’ils en sont informés, qu’ils apprennent ce