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Conseils á L’Econome
Dans ce foyer en proie au dénuement, la famine se faisait sentir
cruellement, et la maigre pitance de la veuve semblait être sur le point
de s’achever. La venue d’Elie, le jour même où elle se demandait
avec anxiété si elle ne devait pas abandonner la lutte, fit subir une
très grande épreuve à la foi de cette femme, qui comptait sur la
puissance du Dieu vivant pour subvenir à ses besoins. Mais même
dans sa cruelle misère, elle manifesta sa foi en accédant à la requête
de l’étranger qui lui demandait de partager son dernier morceau de
pain avec lui.
A la demande d’Elie pour obtenir de la nourriture et de la boisson,
la veuve répondit : “L’Eternel, ton Dieu, est vivant ! Je n’ai rien de
cuit, je n’ai qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile
dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis
je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils ; nous
mangerons, après quoi nous mourrons.” Elie lui dit : “Ne crains
point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare-moi d’abord
avec cela un petit gâteau, et tu me l’apporteras ; tu en feras ensuite
pour toi et pour ton fils. Car ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël :
La farine qui est dans le pot ne manquera point et l’huile qui est dans
la cruche ne diminuera point, jusqu’au jour où l’Eternel fera tomber
de la pluie sur la face du sol.”
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Aucune foi ne pouvait être mise à pareille épreuve. Jusqu’alors
la veuve avait traité les étrangers avec bonté et largesse ; maintenant,
sans se soucier de la souffrance que ce geste va entraîner pour elle-
même et pour son fils, elle se confie au Dieu d’Israël qui subvient
à tous les besoins, et elle exerce généreusement l’hospitalité en
agissant “selon la parole que l’Eternel avait prononcée par Elie”. ...
La veuve de Sarepta partagea son morceau de pain avec Elie ;
en retour, sa vie et celle de son fils furent épargnées. Le Seigneur
a promis de riches bénédictions à tous ceux qui, au moment de
l’épreuve et de l’affliction, offrent leur sympathie et leur soutien à
plus défavorisés qu’eux. Or, il n’a pas changé ; sa puissance n’est
pas moins forte aujourd’hui qu’aux jours d’Elie. —
Prophètes et
rois, 93-95
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