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Conseils á L’Econome
Il faut déplorer le fait que des considérations sacrées et éternelles
n’aient pas ce même pouvoir d’ouvrir les cœurs de ceux qui se
disent chrétiens, pour qu’ils fassent des offrandes volontaires afin
de soutenir l’Evangile, que ne l’ont ces appâts séduisants présentés
par les fêtes et les réjouissances en général. Il est triste de devoir
constater que ces mobiles prévalent, tandis que les choses sacrées
et éternelles n’ont pas la force d’influencer les cœurs pour qu’ils
s’engagent dans des œuvres de bienfaisance.
Moise n’a pas institue de loteries
Le plan de Moïse dans le désert pour recueillir des fonds fut
couronné de succès. Aucune contrainte ne fut nécessaire. Moïse
n’organisa pas de grande fête. Il n’invita pas le peuple à partici-
per à des scènes de réjouissances, de danses et de toutes sortes de
divertissements. De même il n’institua aucune loterie, ni rien de
profane en vue d’obtenir des fonds pour ériger le tabernacle de Dieu
dans le désert. Dieu ordonna à Moïse d’inviter les enfants d’Israël à
apporter leurs offrandes. Moïse devait accepter toute offrande faite
par celui qui la présentait de bon cœur. Ces offrandes volontaires
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affluèrent en si grand nombre que Moïse dut annoncer qu’il y en
avait suffisamment. Ils devaient cesser d’apporter leurs présents ; car
ceux-ci étaient si abondants qu’on ne pourrait pas tous les utiliser.
Les tentations de Satan remportent la victoire sur ceux qui pré-
tendent suivre le Christ lorsqu’elles encouragent l’indulgence envers
le plaisir et l’appétit. Vêtu en ange de lumière, il fera appel aux
Ecritures pour justifier les tentations qu’il place devant les hommes
de satisfaire leurs appétits et de s’adonner aux plaisirs mondains,
agréables au cœur charnel. Les disciples du Christ n’ont qu’une
faible puissance morale, c’est pourquoi ils sont fascinés par cet
appât que Satan leur présente, remportant ainsi la victoire.
Comment Dieu considère-t-il les églises qui subviennent de cette
façon à leurs besoins ? Le Christ ne peut accepter de semblables
offrandes, parce qu’elles ne sont pas le fruit de l’amour et de la
dévotion envers lui, mais celui de l’idolâtrie envers soi-même. Ce
que beaucoup ne feraient pas par amour pour lui, ils le font par
goût pour les mets délicats qui flattent l’appétit et par amour des