Page 316 - Conseils

Basic HTML Version

312
Conseils á L’Econome
leurs affections sur les biens de ce monde, à y mettre leur confiance,
et à croire qu’en dehors d’eux ils n’ont pratiquement besoin de rien
d’autre. Lorsqu’ils sont tout à coup en possession de biens qu’ils
n’ont pas acquis par leurs propres efforts, ils en usent rarement avec
discernement.
Le mari qui transfère ses biens à sa femme ouvre devant elle
les portes de la tentation, qu’elle soit croyante ou non. Si elle est
croyante, mais plutôt avare, portée à l’égoïsme et à la thésaurisation,
il lui sera beaucoup plus difficile d’avoir à gérer à la fois les affaires
de son mari et les siennes. Pour se maintenir sur le chemin du salut,
elle doit surmonter tous ces défauts et imiter le caractère de son
Seigneur, en cherchant à aimer ses semblables comme le Christ nous
a aimés, et à leur faire du bien. Elle doit s’efforcer de cultiver le
précieux don de l’amour que notre Sauveur possédait si pleinement.
Sa vie entière n’a été entachée d’aucune action égoïste.
Quels que soient les motifs du mari, il a placé une pierre d’achop-
pement redoutable sur le chemin de sa femme, qui risque de l’entra-
ver dans ses efforts pour remporter la victoire. Et si le transfert est
effectué au profit des enfants, les conséquences seront les mêmes.
Dieu connaît les motivations de cet homme. S’il a agi par égoïsme,
et qu’il a fait le transfert pour satisfaire sa cupidité et s’excuser de
ne rien faire pour l’avancement de la cause, la malédiction du ciel
ne manquera pas de fondre sur lui.
Dieu lit les desseins et les intentions du cœur ; il éprouve les mo-
tivations des fils des hommes. Sa désapprobation ne se manifestera
peut-être pas sous une forme visible et directe, comme dans le cas
d’Ananias et de Saphira, mais finalement la punition ne sera pas
[349]
moins lourde que celle qui leur fut infligée. En cherchant à tromper
les hommes ils mentaient à Dieu. “L’âme qui pèche, c’est celle qui
mourra.”
Ezéchiel 18 :20
.
Ceux qui se flattent de pouvoir rejeter leur responsabilité sur
leur femme ou leurs enfants obéissent à la tentation de l’ennemi.
Un transfert de biens ne diminuera en rien leur responsabilité. Ils
sont responsables des biens que le ciel a confiés à leur soin, et ils
ne peuvent d’aucune manière esquiver cette responsabilité jusqu’au
moment où ils retournent à Dieu ce qu’il leur avait confié. —
Testi-
monies for the Church 1 :528-530
.