Mariage de chrétiens avec des incroyants
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le monde, que je ne puis aimer, tandis que j’aimerai, moi, tout ce
qui est spirituel que vous ne pouvez aimer. C’est spirituellement
que l’on juge les choses spirituelles. Sans ce discernement, vous
serez incapable de voir ce que le Seigneur réclame de moi et de
comprendre les obligations que j’ai envers le Maître que je sers.
Par conséquent, vous aurez l’impression que je vous néglige pour
mes devoirs envers Dieu. De mon côté, je me sentirai seul avec mes
sentiments religieux. Lorsque vous aurez changé d’idée, que vous
aurez appris à aimer mon Sauveur, alors nous pourrons renouer nos
relations.”
Le croyant fait ainsi pour le Christ un sacrifice que sa conscience
approuve, et montre qu’il estime trop la vie éternelle pour courir le
risque de la perdre. Il sent qu’il vaut mieux vivre seul que d’unir pour
la vie ses intérêts avec ceux d’une personne qui préfère le monde à
Jésus et qui l’éloignerait de la croix du Christ.
Ibid., 65
.
Il vaut mieux rompre un engagement déraisonnable
C’est en Christ Seul qu’un mariage peut-être contracté dans les
meilleures conditions possibles. Que l’amour humain soit inspiré
par l’amour divin jusque dans ses manifestations les plus intimes.
Une affection profonde, véritable et désintéressée ne s’épanouit que
dans le cœur où Christ règne.
Ibid., 65, 66
.
Même si vous avez contracté un engagement sans connaître
pleinement le caractère de la personne à la laquelle vous projetez
de vous unir, ne croyez pas que cet engagement vous place devant
l’absolu nécessité d’entrer dans les vœux du mariage et d’associer
votre existence à celle de quelqu’un que vous ne pouvez ni aimer, ni
respecter. Soyez très prudent avant de contracter des engagements,
même conditionnels ; il vaut mieux, beaucoup mieux rompre un en-
gagement avant le mariage que de se séparer après, ce que beaucoup
font.
Vous direz peut-être : “Mais j’ai donné ma parole. Comment
pourrais-je maintenant la reprendre ?” Je réponds : “Si vous avez fait
une promesse contraire aux Ecritures, il faut absolument l’annuler
sans délai. Puis, humblement devant Dieu, repentez-vous de la folie
qui vous avait amenée à faire un vœu inconsidéré. Il vaut mieux