Le père et la mère chrétiens
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dignes de la vie éternelle. Un ange ne pourrait réclamer une mission
plus haute ; car en accomplissant cette œuvre, elle est au service de
Dieu. Qu’elle prenne seulement conscience de l’importance de sa
tâche, et cela lui donnera du courage. Qu’elle se rende compte de la
valeur de son travail et se revête de toutes les armes de Dieu, afin de
mieux résister à la tentation de se conformer aux usages du monde.
Sa mission concerne le temps présent et l’éternité.
Ibid., 223, 224
.
Si des hommes mariés entrent dans l’œuvre, laissant le soin de
leurs enfants à leur épouse, celle-ci accomplit un travail tout aussi
important que le père. Si l’un consacre son temps au champ mission-
naire, l’autre est, dans le foyer, une missionnaire dont les soucis, les
angoisses et les fardeaux excèdent souvent ceux du père. La tâche de
la mère est sérieuse et importante. ... Dans le champ missionnaire,
il arrive que le mari reçoive les honneurs des hommes, mais celle
qui peine au foyer ne reçoit pas toujours une récompense terrestre
pour ses labeurs. Pourtant, si elle travaille en vue de l’intérêt des
siens, cherchant à former leur caractère à l’image du divin modèle,
l’ange inscrira son nom dans les registres du ciel avec ceux des plus
grands missionnaires du monde. Dieu ne voit pas les choses comme
l’homme, à la vision imparfaite, les voit.
Ibid., 226
.
Le monde pullule d’influences corruptrices. La mode et le milieu
exercent un grand pouvoir sur la jeunesse. Si la mère néglige d’ins-
truire, de diriger et de réprimer ses enfants, elle les verra s’engager
tout naturellement sur la pente du mal et se détourner du bien. Aussi
doit-elle répéter fréquemment la prière de Manoah : “Quelle règle de
conduite doit suivre l’enfant, et que devra-t-il faire ?” Si elle met en
pratique les instructions de la Parole de Dieu, elle recevra la sagesse
nécessaire.
Ibid., 227, 228
.
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Chaque mère de famille doit se dire que tous ses instants ont
une valeur incalculable ; son travail sera jugé au jour solennel du
règlement des comptes. On verra alors qu’une forte proportion de
fautes et de crimes commis sur la terre sont attribuables à l’ignorance
et à la négligence de celles dont le devoir était de diriger dans la
bonne voie les pas chancelants de leurs enfants. On verra également
que la majorité des hommes qui ont éclairé le monde de l’éclat
de leur génie ou des rayons bienfaisants de la vérité et de la vertu
devaient les mobiles de leurs actes et de leur succès aux efforts et
aux prières d’une mère chrétienne.
Ibid., 229, 230
.