La recréation
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spirituelle ? Mon esprit en sera-t-il captivé au point d’oublier Dieu ?
Ne risquerai-je pas de perdre de vue la gloire divine ?
Ibid., 497
.
S’ils se proposent d’employer leurs forces physiques et mentales
pour la gloire de Dieu, les chrétiens ont le droit et le devoir de stimu-
ler leur esprit et de fortifier leur corps par de saines récréations. Nos
distractions ne devraient pas dégénérer en scènes de gaieté folle, qui
tournent finalement à la bêtise. Nous pouvons les concevoir d’une
manière telle qu’elles élèvent ceux qui y prennent part, leur fassent
du bien, et qu’elles nous qualifient tous pour un meilleur accomplis-
sement des devoirs qui nous incombent en tant que chrétiens.
Ibid.,
479
.
Le temps passé en exercices physiques n’est pas perdu. ... Il
est indispensable de faire travailler chacun de nos organes et de
développer chacune de nos facultés si l’on veut fournir un meilleur
travail. Si le cerveau est constamment mis à contribution tandis que
les autres fonctions restent inactives, il en résulte une perte de force
physique et mentale. L’organisme est privé de tonus, l’esprit perd de
sa vigueur, il en résulte une agressivité morbide.
Ibid., 480
.
Ceux qui poursuivent des études devraient pouvoir se détendre.
L’esprit ne doit pas rester constamment fixé sur un sujet bien précis,
sinon le délicat mécanisme mental s’en trouvera affecté. Le corps,
tout comme l’esprit, doit prendre de l’exercice.
Ibid., 480
.
Divertissements utiles et profitables à la fois aux riches et aux
pauvres
On ne peut demander aux jeunes d’être aussi graves et réfléchis
que les personnes d’âge mur, à l’enfant d’être aussi sérieux que son
grand père. Tout en condamnant comme il se doit les divertissements
dangereux, que les parents, les maîtres et les éducateurs assurent aux
enfants de saines distractions, qui n’altéreront ni ne corrompront en
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rien leur moralité. N’imposez pas aux jeunes des règles trop rigides
et des restrictions qui leur donnent l’impression d’être opprimés et
l’envie de tout briser, au point de perdre la tête et de se précipiter dans
les sentiers de la destruction. Sachez tenir les rênes avec fermeté,
mais avec bonté et modération ; guidez et orientez leurs idées et
leurs projets avec tant de gentillesse, de sagesse et d’amour qu’ils
comprendront que vous n’avez en vue que leur plus grand bien.