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La recréation
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distraire, nous amuser ? Devons-nous travailler, travailler, et encore
travailler sans relâche ?”
Ibid., 492
.
Une détente succédant à une activité physique qui a mis dure-
ment à contribution les forces des jeunes peut s’avérer tout à fait
nécessaire pendant un certains temps. Cela leur permet ensuite de
reprendre la tâche et de fournir des efforts dont les résultats seront
améliorés. Mais un repos complet n’est pas indispensable, et il ne
produira pas toujours les meilleurs effets sur le plan physique. Même
s’ils sont fatigués par un travail bien précis, les jeunes ne doivent pas
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gaspiller des moments précieux. Ils peuvent au contraire chercher
à faire quelque chose de moins épuisant, mais qui apporte une aide
efficace à leur mère et à leurs sœurs. Ils allègeront la tâche de celle-ci
en effectuant les besognes les plus pénibles ; et du même coup ils
éprouveront la satisfaction du devoir accompli qui leur procurera
une vraie joie. Ils n’auront pas perdu leurs temps inutilement ou
égoïstement. Ils l’emploieront à bon escient et, tout en se distrayant
par un changement d’activité, ils sauront racheter le temps en se
rendant utiles, si bien que tous leurs instants seront profitables à
quelqu’un.
Ibid., 492-3
.
Beaucoup prétendent qu’il faut s’accorder quelque divertisse-
ment personnel si l’on veut préserver sa santé. Il est vrai que le
changement est nécessaire au développement du corps ; il lui re-
donne, comme à l’esprit, vivacité et vigueur ; mais on n’atteint pas
ce but en se complaisant dans des plaisirs insensés au détriment des
devoirs quotidiens que les jeunes ont à remplir.
Ibid.
Parmi les sources de plaisir les plus dangereuses se trouve le
théâtre. Au lieu d’être à l’école de la moralité et de la vertu, comme
on le prétend si souvent, il est le foyer même de l’immoralité. Les
spectacles qu’on y donne renforcent les habitudes vicieuses et la
tendance au péché. Des chansons vulgaires, des gestes, des expres-
sions, des attitudes obscènes dépravent l’imagination et détruisent la
moralité. Tous les jeunes qui ont l’habitude d’assister à de telles ex-
hibitions auront des mœurs corrompues. Il n’y a pas d’influence plus
puissante pour empoisonner l’imagination, détruire les aspirations
religieuses et émousser le goût des plaisirs tranquilles et des sobres
réalités de la vie, que celle des représentations théâtrales. Le désir
de voir ces scènes augmente chaque fois qu’on le satisfait, comme le
désir de boissons enivrantes s’accroît à mesure qu’on en fait usage.