264
Conseils á L’Eglise
La paresse est un péché
Il m’a été montré que la paresse a été la cause de beaucoup de
péchés. Ceux dont les mains et l’esprit sont actifs ne trouvent pas le
temps de prêter l’oreille aux tentations de l’ennemi ; mais des mains
et des têtes oisives sont prêtes à se laisser entraîner par Satan. Quand
l’esprit n’est pas convenablement occupé, il s’arrête à des pensées
malsaines. Les parents devraient enseigner à leurs enfants que la
paresse est un péché.
Rien ne conduit plus sûrement au mal que d’éviter aux enfants
toute responsabilité en les laissant mener une vie oisive et en per-
mettant qu’ils ne fassent rien ou seulement ce qui leur plaît. L’esprit
des enfants est vif et, s’il n’est pas absorbé par ce qui est bon et utile,
il se retournera inévitablement vers le mal. Bien qu’il soit juste et
nécessaire de se distraire, on devrait leur apprendre à travailler, à
avoir des heures régulières consacrées aux exercices physiques ainsi
qu’à la lecture et à l’étude. Veillez à ce qu’ils aient des occupations
adaptées à leur âge et à ce qu’ils soient pourvus de livres utiles et
intéressants.
Souvent, les enfants commencent un travail avec enthousiasme,
mais, ne sachant trop quoi faire ou devenus las, ils désirent changer et
entreprendre quelque chose d’autre. C’est ainsi qu’ils laissent tomber
un grand nombre d’ouvrages inachevés au moindre découragement,
et passent d’une chose à l’autre sans avoir achevé la première. Les
parents devraient empêcher leurs enfants d’être capricieux. Il ne faut
pas qu’ils soient tellement occupés qu’ils n’aient pas le temps de
former avec patience les esprits en développement. Quelques mots
d’encouragement ou une aide, si petite soit-elle, suffiront aux enfants
pour surmonter l’ennui et le découragement ; en outre la satisfaction
personnelle qu’ils tireront du travail achevé les incitera à redoubler
d’efforts.
Les enfants qui ont été gâtés et choyés s’attendent qu’il en soit
pour toujours ainsi ; si ce n’est pas le cas, ils sont déçus et découragés.
Ces mêmes dispositions se remarqueront pendant toute leur vie. Ils
[157]
seront incapables de se diriger eux-mêmes et attendront toujours
que les autres leur fassent plaisir et cèdent à leurs caprices. Une
fois arrivés à l’âge adulte, s’ils rencontrent de l’opposition, ils se
croient brimés. Ils se traînent lamentablement dans la vie, presque