L’observation du saint sabbat de Dieu
            
            
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              avec la faiblesse d’un vieillard ; cependant, celui-ci ne les discuta
            
            
              pas un seul instant et il n’hésita pas à obéir. Il aurait pu dire qu’il
            
            
              était affaibli par l’âge et ne pouvait sacrifier son fils qui était la joie
            
            
              de sa vie. Il aurait pu rappeler au Seigneur que cet ordre était en
            
            
              contradiction avec la promesse qu’il avait faite au sujet de ce fils.
            
            
              Au lieu de cela, le patriarche obéit sans murmurer. Sa confiance en
            
            
              Dieu était implicite.
            
            
              Les ouvriers du Seigneur devraient reprendre avec bonté mais
            
            
              avec sérieux ceux qui se laissent aller à avoir des conversations mon-
            
            
              daines le jour du sabbat, alors qu’ils prétendent en même temps être
            
            
              des observateurs du quatrième commandement. Il faut qu’ils encou-
            
            
              ragent leurs frères et sœurs à diriger leurs pensées vers Dieu en ce
            
            
              saint jour. Personne ne devrait se sentir libre de gaspiller des heures
            
            
              sanctifiées. Il déplait à Dieu que ses enfants passent une grande
            
            
              partie du sabbat à dormir. On déshonore le Créateur en agissant
            
            
              ainsi et on montre par l’exemple que les six jours ouvrables sont
            
            
              trop précieux pour les passer à se reposer. On veut gagner de l’ar-
            
            
              gent, même aux dépens du sommeil nécessaire ; aussi rattrape-t-on
            
            
              le temps perdu le jour du sabbat. On s’excuse en disant : “Le sabbat
            
            
              a été donné comme jour de repos.” Ceux qui agissent ainsi font un
            
            
              mauvais usage du jour sanctifié par le Seigneur. Ils devraient tout
            
            
              particulièrement en ce jour attirer l’attention des leurs sur l’observa-
            
            
              tion du quatrième commandement et s’assembler avec leur frères et
            
            
              sœurs, que ceux-ci soient nombreux ou non. Il faut vouer son temps
            
            
              et ses énergies à l’exercice spirituel, afin que la divine atmosphère
            
            
              dans laquelle baigne le sabbat puisse aussi se répandre sur le reste de
            
            
              la semaine. Le sabbat est le jour propice entre tous pour les pensées
            
            
              et les sentiments religieux.
            
            
              Par conséquent, si le jour du repos avait toujours été sanctifié, il
            
            
              n’y aurait jamais eu sur la terre d’idolâtres ni d’athées. L’institution
            
            
              du jour de repos qui date du jardin d’Eden, est donc aussi ancienne
            
            
              que le monde. Ce jour a été dès lors observé par tous les patriarches.
            
            
              Durant la servitude d’Egypte, contraints par leurs chefs de corvée de
            
            
              violer le sabbat, les israélites avaient presque complètement perdu
            
            
              la notion de sa sainteté. Lorsque la loi fut proclamée au Sinaï, les
            
            
              premiers mots du quatrième commandement furent : “Souviens-toi
            
            
              du jour du repos pour le sanctifier” (
            
            
              Exode 20 :8
            
            
              ), ce qui prouve que
            
            
              le sabbat avait été institué antérieurement, c’est-à-dire, comme le