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Conseils á L’Eglise
Lorsque nous donnons aux pauvres nous devrions nous demander :
“Est-ce que j’encourage leur prodigalité ? Est-ce que je leur porte
secours ou préjudice ?” Aucun individu capable de gagner sa vie n’a
le droit de dépendre de ses semblables. Des hommes et des femmes
de Dieu, des personnes possédant du discernement et de la sagesse
devraient être désignés pour s’occuper des pauvres et des nécessi-
teux en commençant par ceux de la maison de Dieu. Ces personnes
devraient faire à l’église un rapport de leurs investigations et donner
leurs conseils et leurs suggestions au sujet de ce qui devrait être fait.
Dieu n’exige pas que nos frères prennent en charge chaque
famille pauvre qui adhère au message du troisième ange. Si c’était
le cas, il faudrait cesser d’évangéliser de nouveaux territoires, car
les caisses seraient vidées par les secours accordés aux nécessiteux.
Beaucoup d’entre eux sont dans la pauvreté par manque d’assiduité
au travail et d’économie, et aussi parce qu’ils ne savent pas employer
convenablement leur argent. Leur venir en aide serait en réalité
les nuire. Certains seront toujours pauvres. Leur procurer tous les
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avantages ne leur servirait de rien. Ils ne savent pas calculer et
dépenseraient vite tout ce qui serait en leur possession, que ce soit
beaucoup ou peu. Si l’on ne va pas au devant de leurs désirs, elles
se plaignent de l’église et l’accusent de ne pas vivre sa foi. Mais qui
doit souffrir en pareil cas ? L’œuvre de Dieu doit-elle être sapée à la
base et les caisses, vidées pour subvenir à l’entretien de ces familles
nombreuses ? Assurément non. Ce sont les parents qui doivent en
supporter les conséquences. D’une façon générale, ils ne seront plus
gênés qu’ils ne l’étaient avant d’observer le sabbat.
Dieu permet qu’il se trouve des pauvres dans chaque église.
Il en aura toujours parmi nous et le Seigneur place sur nous la
responsabilité d’en prendre soin. Nous ne devons pas passer cette
responsabilité à d’autres. Envers ceux qui sont au milieu de nous,
nous devons manifester le même amour, la même sympathie que le
Christ leur aurait témoignés s’il avait été à notre place. Nous devons
ainsi être disciplinés, afin de pouvoir travailler selon l’exemple du
Christ.