Notre attitude à l’égard des autorités civiles et de la loi
            
            
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              d’horribles cruautés. Cependant le Sauveur ne tenta aucune réforme
            
            
              politique. Il n’attaqua pas les abus nationaux, il ne condamna pas les
            
            
              ennemis de sa nation. Il ne s’ingéra pas dans les affaires de l’autorité
            
            
              et de l’administration du pouvoir en exercice. Celui qui est notre
            
            
              modèle se tint à l’écart des gouvernements terrestres. Non qu’il fût
            
            
              indifférent aux maux des hommes, mais parce que le remède ne ré-
            
            
              sidait pas uniquement dans des mesures humaines et externes. Pour
            
            
              réussir, il convient d’atteindre les individus et régénérer les cœurs.
            
            
              Jésus Christ, 506
            
            
              .
            
            
              Bien souvent, on voulut faire trancher au Christ des différends
            
            
              politiques, mais il refusa d’intervenir dans ces questions... Il vé-
            
            
              cut dans notre monde comme le chef du grand royaume spirituel
            
            
              qu’il était venu établir ; le royaume de justice. Son enseignement
            
            
              établissait solidement les principes nobles et saints sur lesquels ce
            
            
              royaume est bâti. Il montrait que la justice, la miséricorde et l’amour
            
            
              sont les grandes lois qui régissent le royaume de Dieu.
            
            
              Ministère
            
            
              évangélique, 387
            
            
              .
            
            
              Les espions vinrent auprès de lui et avec une apparente sincérité,
            
            
              comme s’ils eussent désiré être instruits sur leur devoir, ils dirent :
            
            
              “Maître, nous savons que tu parles et enseignes avec droiture, et
            
            
              que tu ne fais pas de considération de personne, mais que tu nous
            
            
              enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Nous est-il permis, ou non,
            
            
              de payer le tribut à César ?”
            
            
              Jésus Christ, 597
            
            
              .
            
            
              La réponse du Christ loin d’être une échappatoire, est une ré-
            
            
              ponse candide. Tenant dans sa main la monnaie romaine, avec le
            
            
              nom et l’effigie de César, il déclara que puisqu’ils vivaient sous la
            
            
              protection du pouvoir romain ils avaient le devoir de lui rendre ce
            
            
              qui lui était dû aussi longtemps que cela n’entrait pas en conflit avec
            
            
              un devoir supérieur.
            
            
              Jésus Christ, 598
            
            
              .
            
            
              “Etonnés de cette réponse” de Jésus, les pharisiens “le quittèrent
            
            
              et s’en allèrent”. Il leur avait reproché leur hypocrisie et présomp-
            
            
              tion ; en même temps, il avait établi un grand principe qui définit
            
            
              clairement les limites entre les devoirs de l’homme à l’égard du
            
            
              gouvernement civil et ses devoirs envers Dieu.
            
            
              Jésus Christ, 599
            
            
              .
            
            
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