Les critiques et leurs effets
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dans le bien-fondé de nos principes. Les frères et sœurs sont trop
disposés à parler des fautes et des erreurs qui peuvent exister chez
les autres, et spécialement chez ceux qui sont chargés d’adresser des
messages de reproches et d’avertissements de la part du Seigneur.
Les enfants de ces censeurs impénitents ouvrent toutes grandes
leurs oreilles et se délectent du poison dispensé par les mécontents.
Les parents ferment ainsi aveuglément les avenues par lesquelles
le cœur de leurs enfants pourrait être atteint. Que de familles assai-
sonnent leur repas quotidiens de doute et de critique. Ils dissèquent le
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caractère de leurs amis, et servent cela comme un dessert délicieux.
Un bon morceau de médisance fait le tour de la table afin d’être
dégusté, non seulement par les adultes, mais aussi par les enfants.
Tout cela déshonore Dieu. Jésus a dit : “Toutes les fois que vous
avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à
moi que vous les avez faites.”
Matthieu 25 :40
. C’est ainsi que le
Christ est méprisé par ceux qui critiquent ses serviteurs.
Testimonies
for the Church 4 :193-4
;
Testimonies for the Church 1 :562-7
.
On a manqué de respect envers les serviteurs que Dieu s’est
choisi, et, en quelque cas, ils ont été l’objet d’un mépris absolu de
la part de certaines personnes dont le devoir aurait été de les en-
courager. Les enfants n’ont pas manqué d’écouter les remarques
désobligeantes de leurs parents au sujet des reproches et des aver-
tissements solennels des serviteurs de Dieu ; ils ont compris les
moqueries et les critiques qu’ils ont entendues, et ils ont été amenés
à mettre sur le même niveau les choses éternelles et les affaires
temporelles. A quelle mauvaise besogne se livrent les parents en
semant l’incrédulité dans le cœur de leurs enfants, et ceci même dès
leurs jeunes années ! Ils les amènent ainsi à être irrévérencieux et à
se rebeller contre toute répréhension d’en haut.
Ibid.
Où un tel mal existe, il ne peut y avoir que déclin spirituel.
Ces pères et ces mères, aveuglés par l’ennemi, s’étonnent que leurs
enfants aient des tendances à l’incrédulité et doutent des vérités de
la Parole de Dieu. Ils se demandent pourquoi ils sont si réfractaires
aux influences religieuses. Si ces parents étaient spirituels, ils se
rendraient compte immédiatement que cet état de choses déplorable
est le résultat de l’atmosphère qui règne dans leur propre foyer. C’est
là qu’est la source de leur jalousie et de leur manque de confiance.
C’est ainsi que dans des familles soit disant chrétiennes l’incrédulité