Christ, notre justice
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Il en est qui viennent à Dieu par la repentance et la confession,
et qui cependant négligent de se réclamer comme ils le devraient
des promesses divines. Ils ne voient pas que Jésus est un Sauveur
toujours présent ; ils ne sont pas disposés à remettre leurs âmes à sa
garde et à compter sur lui pour achever l’œuvre de grâce commencée
dans leurs cœurs. Alors qu’ils s’imaginent s’être remis entièrement
entre les mains de Dieu, ils continuent à compter bien trop sur eux-
mêmes. Il est des êtres consciencieux qui se confient un peu en Dieu
et un peu en eux-mêmes. Ils ne regardent pas à Dieu, pour être gardés
par sa puissance, mais ils comptent être acceptés par lui en raison du
fait qu’ils restent vigilants contre la tentation et qu’ils accomplissent
certains devoirs. Aucune victoire ne vient récompenser une telle
foi. De telles personnes font des efforts en pure perte ; leurs âmes
demeurent dans l’esclavage ; elles n’auront de repos qu’après avoir
déposé leurs fardeaux aux pieds de Jésus.
Il nous faut une vigilance continuelle et une piété sincère, ai-
mante ; ces choses viennent naturellement quand par la foi une âme
est gardée par la puissance de Dieu. Nous ne pouvons rien faire,
absolument rien, pour gagner la faveur divine. Nous ne devons point
nous confier en
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nous-mêmes ou en nos bonnes œuvres ; mais quand nous allons
au Christ en qualité d’êtres errants et pécheurs, nous trouvons le
repos en son amour. Dieu acceptera quiconque s’approchera de lui
en se prévalant entièrement des mérites du Sauveur sacrifié. Alors
l’amour naît dans le cœur. Point d’extase, mais une confiance paisible
et durable. Tout fardeau devient léger, car il est léger le joug que le
Christ place sur nous. Le devoir devient une jouissance, le sacrifice
un plaisir. Le sentier qui paraissait ténébreux est éclairé par le Soleil
de justice. C’est ainsi que l’on marche dans la lumière comme le
Christ est lumière.
Messages choisis 1 :411-415
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