Influence de la religion sur la santé
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mauté des valeurs spirituelles sur les richesses du monde, le corps
tout entier est inondé de lumière. Si au contraire l’imagination est
fascinée et faussée par les gloires et les splendeurs d’ici-bas au point
de donner l’illusion que le gain équivaut à la piété, le corps entier
est plongé dans les ténèbres. Quand les capacités de l’esprit sont
polarisées sur les trésors de la terre, elles sont dépréciées, avilies
même. —
The Review and Herald, 18 sept. 1888
.
Diriger ses regards vers le Créateur.
— Si l’on donnait à ce
principe [rechercher la gloire de Dieu] l’attention qu’il mérite, on
verrait un changement radical dans les méthodes d’éducation cou-
rantes. Au lieu de faire appel à la vanité, à une ambition égoïste,
d’exciter une émulation malsaine, les éducateurs s’efforceraient
d’éveiller l’amour du bien, du vrai et du beau, en un mot, la soif de
la perfection. L’élève travaillerait au développement des dons qu’il
tient de Dieu, non pour surpasser ses condisciples, mais pour réaliser
le dessein du Créateur à son égard et réfléchir son image. Plutôt
que de contempler des modèles humains, et d’avoir l’amour de la
gloire comme mobile, il dirigerait ses regards vers le Créateur avec
le seul désir de le mieux connaître et de lui ressembler davantage. —
Patriarches et prophètes, 584, 585
(1890).
L’eau de la vie au lieu des citernes crevassées.
— Jésus
connaissait les besoins de l’âme. Les pompes, les richesses et les
honneurs ne peuvent satisfaire les aspirations du cœur. “Si quelqu’un
a soif, qu’il vienne à moi.” Les riches, les pauvres, les grands, les
petits, tous reçoivent le même accueil. Il promet de soulager l’esprit
oppressé, de consoler l’affligé et de rendre l’espoir au découragé.
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Plusieurs, parmi les auditeurs de Jésus, pleuraient leurs espé-
rances déçues, plusieurs entretenaient des peines secrètes, plusieurs
s’efforçaient de satisfaire par les choses du monde et la louange
des hommes leurs aspirations inquiètes ; mais ils s’apercevaient,
après avoir obtenu l’objet de leurs désirs, que tous leurs efforts ne
les conduisaient qu’à une citerne crevassée, à laquelle ils ne pou-
vaient étancher leur soif. Au milieu des réjouissances, ils restaient
mécontents et tristes.
Soudain ce cri : “Si quelqu’un a soif”, les tira de leurs rêveries
mélancoliques, et les paroles qu’ils entendirent ensuite rallumèrent
en eux l’espoir. Le Saint Esprit maintint devant eux le symbole