Page 77 - Pour un bon

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Chapitre 10 — Faire preuve de compréhension
Une tâche qui requiert discernement et lucidité.
— Former
les esprits est l’œuvre la plus belle et la plus importante qui ait jamais
été confiée à des mortels. Ceux qui s’y engagent devraient avoir une
lucidité particulière et de bonnes capacités de discernement.
L’indépendance d’esprit au sens propre du terme ne saurait être
confondue avec la présomption. Cette qualité d’indépendance qui se
traduit par une prise de position prudente, réfléchie, et accompagnée
d’un esprit de prière, ne devrait pas être facilement abandonnée, à
moins qu’il ne soit évident que l’on est dans son tort. Cette indépen-
dance donnera un esprit calme et inattaquable malgré la multiplicité
des erreurs qui prévalent, et conduira ceux qui assument des respon-
sabilités à observer attentivement les différents éléments en présence,
refusant de se laisser influencer par d’autres personnes, et de tirer
des conclusions sans tenir compte de toutes les circonstances. —
Testimonies for the Church 3 :104, 105
(1872).
Une œuvre importante.
— Etant donné que l’homme a coûté
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au ciel un prix si élevé — celui du Fils bien-aimé de Dieu — , avec
quel soin les pasteurs, les enseignants et les parents ne devraient-ils
pas veiller sur les âmes de ceux qui leur sont confiés ! Former les
esprits est une noble tâche qui devrait être entreprise avec crainte et
tremblement.
Ceux qui éduquent la jeunesse devraient cultiver une parfaite
maîtrise de soi. Détruire son influence sur une âme par impatience
ou pour sauvegarder une soi-disant dignité et autorité est une grave
erreur qui peut aboutir à la perte de cette âme pour le Christ. L’esprit
des jeunes peut être faussé par suite d’un comportement malavisé,
au point que le mal causé risque d’être irréparable. La religion du
Christ devrait exercer une influence déterminante sur les jeunes.
L’exemple de renoncement à soi-même, de bonté envers tous,
de longanimité et d’amour est un reproche pour les pasteurs et les
enseignants qui font preuve d’impatience. A ces maîtres irascibles,
il pose la question : “Est-ce ainsi que vous traitez les âmes de ceux
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