Page 111 - Heureux ceux qui (1995)

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Aimez-vous les uns les autres
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à collaborer avec les agents divins : elle devra le faire librement. Si
l’influence du Saint- Esprit nous était imposée avec une puissance
cent fois plus grande, nous n’en deviendrions pas de meilleurs chré-
tiens et le pouvoir de Satan sur nous n’en serait pas brisé. Notre
volonté doit se mettre du même côté que celle de Dieu. Nous ne
pouvons de nous-mêmes soumettre nos intentions, nos désirs, nos
inclinations à cette volonté : mais nous pouvons souhaiter être ren-
dus capables de vouloir le faire. Alors Dieu accomplira son œuvre
en nous, au point d’amener “toute pensée captive à l’obéissance
de Christ”. Alors nous travaillerons “à notre salut avec crainte et
tremblement [...] car c’est Dieu qui produira en nous, selon son bon
plaisir, le vouloir et le faire”
2 Corinthiens 10 :5
;
Philippiens 2 :12,
13
.
Un grand nombre d’hommes, attirés par la beauté du Christ et
la gloire du ciel, reculent devant les conditions nécessaires pour les
posséder. Nombreux sont ceux qui, engagés dans le chemin large, et
déçus, voudraient briser l’esclavage du péché et s’opposer au mal
par leurs propres forces. Leurs regards se tournent tristement vers
la porte étroite ; mais les plaisirs égoïstes, l’amour du monde, l’or-
gueil et les ambitions profanes dressent une barrière entre eux et
leur Sauveur. Le renoncement à leur propre volonté, à leurs entre-
prises favorites, demande un sacrifice devant lequel ils hésitent et
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faiblissent. Finalement, ils retournent en arrière. “Beaucoup cher-
cheront à entrer, et ne le pourront pas.” Ils désirent faire le bien, font
certains efforts dans ce but, mais ne persévèrent pas parce qu’ils ne
veulent pas y mettre le prix nécessaire.
Notre seul espoir de victoire consiste à unir notre volonté à celle
de Dieu et à travailler en communion avec lui heure après heure,
et jour après jour. Nous ne pouvons laisser notre égoïsme dominer
en nous et entrer quand même dans le royaume de Dieu. Si nous
voulons atteindre à la sainteté, nous devons renoncer à nous-mêmes,
nous pénétrer de la pensée et des sentiments du Christ. L’orgueil
et la suffisance doivent être crucifiés. Sommes-nous disposés à ac-
cepter ces conditions ? Voulons-nous que notre volonté s’harmonise
avec celle du Seigneur ? Tant que nous nous y refuserons, la grâce
régénératrice de Dieu ne pourra se manifester en nous.