Page 114 - Heureux ceux qui (1995)

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Heureux ceux qui
L’obéissance est le critère d’une religion. C’est notre fidélité dans
l’observation des commandements de Dieu qui prouve la sincérité
de notre amour. Lorsque la doctrine que nous avons acceptée nous
aide à vaincre le péché, nous purifie et porte en nous les fruits de
la sainteté, nous pouvons avoir la certitude qu’elle vient de Dieu.
Quand notre vie respirera la générosité, la bonté, la tendresse, la
sympathie, quand notre cœur se réjouira de faire le bien, quand nous
chercherons la gloire du Christ et non la nôtre, alors nous saurons
que notre foi est authentique. “Si nous gardons ses commandements,
par là nous savons que nous l’avons connu.”
1 Jean 2 :3
.
“Elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc.”
Les paroles de Jésus avaient profondément remué la foule de ses
auditeurs. La divine beauté des principes de la vérité les attirait et
les avertissements solennels du Maître résonnaient à leurs oreilles
comme la voix du Dieu qui sonde les cœurs. Ses paroles avaient
atteint la source même de leurs pensées et de leurs sentiments, mais,
pour obéir à ses enseignements, ils devaient réformer leurs manières
de voir et d’agir. Il leur fallait entrer en conflit avec leurs chefs
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religieux et l’édifice élevé par les rabbins au cours des siècles s’en
serait trouvé ébranlé. Aussi, bien que le cœur du peuple répondît aux
paroles du Maître, peu se trouvèrent prêts à se laisser guider par lui.
Jésus termina le Sermon sur la montagne par une image qui
illustrait de façon éclatante l’importance qu’il attachait à la mise
en pratique de ses paroles. Dans la foule qui entourait le Sauveur,
nombreux étaient ceux qui avaient passé leur vie au bord de la
mer de Galilée. Et, tandis qu’assis sur le plateau ils écoutaient ses
paroles, ils pouvaient voir les vallées et les gorges par lesquelles les
torrents descendaient jusqu’à la mer. Bien souvent ceux-ci, pendant
l’été, tarissaient et leur lit devenait sec et poussiéreux. Mais, lorsque
les pluies abondantes de l’hiver tombaient sur les montagnes, ils
redevenaient impétueux et violents, débordaient parfois de leur lit,
inondaient les vallées et dévastaient tout sur leur passage. Souvent,
même, les cabanes construites par les paysans dans les prairies, en
des endroits apparemment à l’abri du danger, étaient balayées par les
flots en furie. En revanche, sur les collines se trouvaient des maisons
bâties sur le roc : certaines étaient même construites entièrement en