Page 19 - Heureux ceux qui (1995)

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Les béatitudes
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pris part comme lui à la coupe de douleur, ils auront aussi part à sa
joie.
C’est par ses souffrances que Jésus s’est qualifié pour le ministère
de la consolation. Le tourment de l’humanité le désole. “Ayant été
tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont
tentés.”
Hébreux 2 :18
. Toute âme qui aura souffert avec le Sauveur
sera digne de prendre part à son ministère. Car, “de même que les
souffrances du Christ abondent en nous, de même notre consolation
abonde par le Christ”.
2 Corinthiens 1 :5
. Le Seigneur accorde à
celui qui est affligé une grâce particulière qui lui permet d’attendrir
les cœurs et de les sauver. Son amour rafraîchit ceux dont l’âme est
brisée et meurtrie, et devient un baume pour ceux qui sont dans la
souffrance. “Béni soit Dieu, [...] le Père des miséricordes et le Dieu
de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions,
afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de
Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque
affliction !”
2 Corinthiens 1 :3, 4
.
“Heureux les doux, car ils hériteront la terre.”
Les béatitudes indiquent une marche progressive dans la vie
chrétienne. L’homme, que la tristesse due à son péché et le senti-
ment de son néant ont conduit aux pieds du Christ et qui s’est assis
avec lui à l’école de la douleur, apprendra de ce divin Maître la véri-
table douceur. Répondre aux mauvais traitements par l’indulgence et
la patience, quelle nouveauté, pour les païens comme pour les Juifs !
La déclaration inspirée selon laquelle Moïse était l’homme le plus
doux de la terre n’aurait pas été considérée par les contemporains de
Jésus comme une louange. Elle aurait plutôt éveillé leur pitié ou leur
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mépris. Mais le Sauveur place la douceur parmi les premières quali-
tés requises pour entrer dans son royaume. Sa vie et son caractère
révèlent la beauté divine de cette grâce précieuse.
Jésus, l’éclat de la gloire du Père, “n’a pas regardé comme une
proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même,
en prenant une forme de serviteur”.
Philippiens 2 :6, 7
. Il consentit
à passer par toutes les phases humiliantes de la vie, vivant au milieu
de notre humanité, non comme un roi exigeant des hommages, mais
comme un homme dont la mission est de servir son prochain. Il n’y