Page 83 - Heureux ceux qui (1995)

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L’oraison dominicale
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Le Sauveur ne nous astreint pas cependant à l’usage exclusif de
cette requête. Ne faisant qu’un avec l’humanité, il nous offre une
prière idéale, mais en termes si simples, qu’ils peuvent être compris
par un petit enfant, et d’un sens cependant si vaste que même les
esprits les plus intelligents ne pourront jamais en saisir toute la
portée. Dieu nous invite à nous approcher de lui avec reconnaissance,
à lui faire connaître nos besoins, à lui confesser nos péchés et à nous
confier en sa miséricorde, selon ses promesses.
“Quand vous priez, dites Père !” Luc 11 :2.
Jésus nous dit d’appeler son Père, notre Père. Il n’a pas honte de
nous appeler ses frères. Le Sauveur éprouve un si ardent désir de
nous accueillir dans la famille céleste, que, dès les premiers mots
qu’il nous invite à adresser à Dieu, il nous donne l’assurance de
notre filiation divine : “Notre Père”.
Dieu nous aime comme il aime son Fils. C’est l’affirmation de
cette vérité merveilleuse si pleine d’encouragement et de réconfort
que Jésus confirma dans la prière sacerdotale : “Tu les as aimés
comme tu m’as aimé.”
Jean 17 :23
.
Ce monde que Satan a revendiqué comme lui appartenant et sur
lequel il règne avec une si cruelle tyrannie, le Fils de Dieu, par un
acte suprême, l’a couvert de son amour et réconcilié avec le trône de
Yahveh. Quand son triomphe fut assuré, les chérubins, les séraphins
et les multitudes innombrables des mondes qui n’ont pas péché
entonnèrent des chants à la louange de Dieu et de l’Agneau. Ils se
réjouirent de ce que le chemin du salut avait été ouvert à la race
déchue et de ce que la terre allait être rachetée de la malédiction du
péché. À combien plus forte raison ceux qui sont l’objet d’un amour
merveilleux devraient-ils se réjouir !
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Comment pouvons-nous encore nous croire orphelins ou même
être dans le doute ou l’incertitude ? C’est pour venir en aide à ceux
qui ont transgressé sa loi que Jésus a revêtu la nature humaine. Il
est devenu semblable à nous afin que nous possédions une paix et
une confiance éternelles. Nous avons un Avocat aux cieux : si nous
l’acceptons comme Sauveur personnel nous ne serons ni abandonnés
ni obligés de porter le fardeau de nos propres péchés.