Page 93 - Heureux ceux qui (1995)

Basic HTML Version

L’oraison dominicale
89
chaque épreuve supportée avec courage nous apporte une nouvelle
énergie, et nous fait progresser dans la formation de notre caractère.
L’âme qui, par la puissance divine, arrive à résister à la tentation,
rend ainsi, devant les habitants du ciel et de la terre, un témoignage
éclatant à l’efficacité de la grâce de Dieu.
Nous ne devons pas nous laisser effrayer par l’épreuve, si amère
soit-elle, mais nous devons demander à Dieu de nous garder d’être
entraînés vers le mal, au point d’être submergés par les mauvais
désirs de notre cœur. En priant comme Jésus nous l’a enseigné,
nous nous abandonnons à la direction de Dieu, lui demandant de
nous guider dans des sentiers sûrs. Nous ne pouvons prononcer cette
prière avec sincérité si, en même temps, nous décidons de suivre
un chemin de notre choix. Nous devons attendre que sa main nous
conduise et que sa voix nous dise : “Voici le chemin, marchez-y !”
Ésaïe 30 :21
.
Il est bien risqué de nous attarder dans la contemplation des
avantages que nous apporterait l’obéissance aux suggestions de
Satan. Le péché apporte le déshonneur et la ruine à toute âme qui s’y
adonne. Mais comme, par nature, il est décevant et trompeur, il nous
est présenté sous les apparences les plus séduisantes. Si nous nous
aventurons sur le terrain de l’ennemi, nous ne pouvons espérer être
[97]
protégés contre sa puissance. Autant que nous le pouvons, fermons
au tentateur toutes les voies de notre âme.
Cette pensée : “Ne nous induis pas en tentation” renferme en
elle-même une promesse, car elle montre que si nous nous confions
en Dieu, nous pouvons être assurés qu’il “ne permettra pas que
nous soyons tentés au-delà de nos forces ; mais, avec la tentation,
il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que nous puissions la
supporter”
1 Corinthiens 10 :13
.
Notre seule garantie contre le mal est la présence de Jésus dans
notre cœur, par la foi en sa justice. C’est à cause de notre égoïsme
que la tentation a une prise sur nous. Mais, en contemplant le grand
amour de Dieu, nous comprendrons combien ce défaut est odieux,
repoussant, et nous désirerons vivement l’extirper de notre âme. En
nous révélant le Fils de Dieu, le Saint-Esprit attendrira et soumettra
notre cœur, la tentation perdra alors son pouvoir et la grâce du Christ
transformera notre caractère.