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Jésus-Christ
Le disciple Jean était un homme aux affections profondes, ardent
et contemplatif à la fois. Il avait commencé à discerner la gloire
du Christ, non pas la gloire extérieure et la puissance mondaine
qu’on lui avait appris à espérer, mais “une gloire comme celle du
Fils unique venu du Père”, “pleine de grâce et de vérité
. Il restait
absorbé dans la contemplation de ce thème merveilleux.
André, désireux de communiquer la joie qui remplissait son cœur,
courut à la recherche de son frère Simon, et cria : “Nous avons trouvé
le Messie.” Simon n’attendit pas une seconde invitation. Il avait,
lui aussi, entendu la prédication de Jean-Baptiste, et il s’empressa
auprès du Sauveur. Les yeux du Christ se posèrent sur lui, lisant son
caractère et l’histoire de sa vie. Sa nature impulsive, son cœur aimant,
son ambition, sa confiance en lui-même, sa chute et sa repentance,
ses travaux et son martyre, le Sauveur lut tout cela, et il dit : “Tu
es Simon, fils de Jean ; tu seras appelé Céphas, ce qui se traduit :
Pierre.”
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Le lendemain, Jésus “voulut se rendre en Galilée, et il trouva
Philippe. Jésus lui dit : Suis-moi.” Philippe obéit à cet ordre et entra
aussitôt au service du Christ.
Philippe appela Nathanaël. Ce dernier avait été présent au milieu
de la foule au moment où le Baptiste avait désigné Jésus comme
l’Agneau de Dieu. En considérant Jésus, il éprouva quelque désap-
pointement. Pouvait-il être le Messie, cet homme qui portait les
marques du travail et de la pauvreté ? Néanmoins Nathanaël ne pou-
vait se décider à rejeter Jésus ; le message de Jean avait déjà conquis
son cœur.
Lorsque Nathanaël reçut l’invitation de Philippe, il était seul
dans un bosquet tranquille, méditant sur ce que Jean avait dit et sur
les prophéties relatives au Messie. Il demandait à Dieu de lui faire
savoir si celui que Jean avait annoncé était vraiment le Libérateur,
et le Saint-Esprit lui communiqua l’assurance que Dieu avait visité
son peuple en lui suscitant un Sauveur. Philippe savait que son ami
était occupe à sonder les prophéties ; il découvrit sa retraite alors
qu’il priait sous son figuier. Souvent, ainsi cachés par le feuillage,
ils avaient prié ensemble dans cet endroit écarté.
8.
Jean 1 :14
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