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Au repas de noces
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Il y avait, à l’entrée de la porte, six grands vases de pierre :
Jésus ordonna aux serviteurs de les remplir d’eau, ce qui fut fait.
Quand il fallut du vin, il leur dit : “Puisez maintenant, et portez-en
à l’organisateur du repas.” On avait versé de l’eau dans les vases,
on en retira du vin. Ni le maître d’hôtel ni la plupart des hôtes ne
s’étaient rendu compte que le vin avait manqué. Ayant goûté ce vin
que lui apportaient les serviteurs, le maître d’hôtel le trouva meilleur
que tout ce qu’il avait jamais bu, et très différent du vin qu’on avait
servi au commencement de la fête. S’adressant à l’époux, il lui dit :
“Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon. ... Toi, tu
as gardé le bon vin jusqu’à présent.”
On offre d’abord le bon vin, puis le moins bon ; c’est ainsi qu’agit
le monde avec ses dons. Ce qu’il offre peut plaire aux yeux et fasciner
les sens, mais pour finir il ne donne pas une entière satisfaction. Le
vin devient amer, la gaieté s’assombrit. Ce qui avait débuté au milieu
des chansons et de la bonne humeur s’achève dans la lassitude et
le dégoût. Au contraire, les dons de Jésus gardent toujours leur
fraîcheur et leur nouveauté. La fête qu’il offre à l’âme ne manque
jamais de donner satisfaction et joie. Chaque nouveau don fait mieux
apprécier à celui qui le reçoit les bienfaits du Seigneur. Il accorde
grâce pour grâce. Les approvisionnements ne font jamais défaut. Si
vous demeurez en lui, le fait de recevoir un riche don aujourd’hui
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vous prépare à en recevoir un plus riche encore demain. La loi qui
est à la base des agissements de Dieu à l’égard de ses enfants se
trouve exprimée dans les paroles adressées à Nathanaël par Jésus :
“Tu crois ; tu verras de plus grandes choses que celles-ci
!”
Le don du Christ, à la fête de noces, avait une signification
symbolique. L’eau représentait le baptême annonçant sa mort ; le vin,
l’effusion de son sang pour les péchés du monde. Ce furent des mains
humaines qui apportèrent l’eau et qui remplirent les vases ; mais il
fallut la parole du Christ pour communiquer une vertu vivifiante. Il
en est de même des rites commémorant la mort du Sauveur. Ils ne
peuvent rassasier l’âme que grâce à la puissance du Christ agissant
par la foi.
5.
Jean 1 :50
.