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Au repas de noces
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diennes et s’intéressait à leurs affaires. Il entrait dans les maisons
pour y enseigner et plaçait les familles, dans leurs propres foyers,
sous l’influence de sa divine présence. La sympathie personnelle
qu’il savait manifester intensément lui gagnait les cœurs. S’il lui
arrivait de se retirer sur une montagne pour prier dans la solitude,
ce n’était là qu’une préparation pour les travaux de la vie active au
milieu des hommes. Après ces occasions il sortait pour soulager les
malades, instruire les ignorants, briser les chaînes dont Satan liait
ses captifs.
C’est par des contacts et des rapports personnels que Jésus for-
mait ses disciples. Il les enseignait, tantôt assis au milieu d’eux au
flanc d’une montagne, tantôt au bord de la mer, ou en marchant avec
eux sur la route, leur révélant les mystères du royaume de Dieu.
Il ne sermonnait pas selon l’usage courant aujourd’hui. Partout où
des cœurs s’ouvraient au message divin, il dévoilait les vérités qui
touchent au chemin du salut. Au lieu de distribuer des ordres à ses
disciples il leur disait : “Suivez-moi.” Il se faisait accompagner d’eux
dans ses voyages à travers les campagnes et les cités, leur montrant
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comment il enseignait les foules. Il liait leurs intérêts aux siens et se
les associait dans son œuvre.
Tous ceux qui prêchent la Parole, tous ceux qui ont reçu l’Evan-
gile de la grâce, devraient suivre l’exemple du Christ : l’exemple
qu’il leur a laissé en associant ses intérêts à ceux de l’humanité. Nous
ne devons pas renoncer à la vie sociale. Nous ne devons pas nous
isoler. Pour atteindre toutes les classes, il faut aller à leur rencontre.
La plupart du temps les hommes ne viendront pas, d’eux-mêmes,
à nous. Ce n’est pas seulement du haut de la chaire que la vérité
divine peut toucher les cœurs. Un autre champ d’activité, quoique
plus humble, est plein de promesses : c’est celui qu’offrent le logis
du pauvre et le palais du riche, la table hospitalière et les réunions
ayant pour but un divertissement légitime.
Si nous sommes disciples du Christ, l’amour des plaisirs ne nous
fera pas nous mêler au monde pour participer à ses folies. De cela
il ne résulterait que du mal. Nous ne devons jamais sanctionner le
péché soit par nos paroles ou nos actions, soit par notre silence ou
notre présence. Que Jésus nous accompagne partout ; montrons à
tous combien il nous est précieux. Ceux qui enferment leur religion
derrière des murailles de pierre perdent de précieuses occasions de