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Jésus-Christ
de Dieu, et je vais consacrer ma vie à son service. Des parents
disent à leurs enfants : Il vous a sauvé la vie ; célébrez ses louanges.
Des voix d’enfants et d’adolescents, de pères et de mères, d’amis
et de spectateurs, s’unissent en un concert d’actions de grâce et de
louanges. Les cœurs sont pleins d’espoir et de joie. La paix descend
dans les consciences. On rentre à la maison guéri d’âme et de corps,
proclamant partout l’amour sans pareil de Jésus.
Au moment où le Christ allait être crucifié, ceux qui avaient
été guéris ne se joignirent pas à la populace hurlant : “Crucifie-le,
crucifie-le.” Leur sympathie allait vers ce Jésus dont ils avaient
éprouvé la vive commisération et le pouvoir admirable. Ils le
connaissaient comme leur Sauveur, ayant reçu de lui la santé du
corps et celle de l’âme. Ils écoutèrent la voix des apôtres, la Parole
de Dieu pénétra dans leurs cœurs et leur donna de l’intelligence. Ils
devinrent des instruments de la miséricorde divine, des moyens de
salut.
La foule qui avait déserté la cour du temple finit par y revenir len-
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tement. La panique avait diminué, mais les visages exprimaient l’in-
décision et la timidité. On réfléchissait avec admiration aux œuvres
de Jésus, et l’on était convaincu que les prophéties messianiques
trouvaient en lui leur accomplissement. La profanation était princi-
palement l’œuvre des prêtres. Ils avaient transformé la cour en un
marché. La population était innocente, comparativement. L’autorité
divine de Jésus les impressionnait, mais l’influence des prêtres et
des chefs restait déterminante. La mission du Christ leur paraissait
une nouveauté et ils se demandaient jusqu’à quel point il avait le
droit de s’opposer à ce que permettaient les autorités du temple. Ils
regrettaient l’interruption du trafic et ils étouffaient en eux-mêmes
la conviction produite par le Saint-Esprit.
Les prêtres et les chefs auraient dû être les premiers à reconnaître
en Jésus l’oint du Seigneur ; car ils détenaient les rouleaux sacrés où
sa mission était décrite, et ils savaient que la purification du temple
était autre chose qu’une manifestation d’un pouvoir humain. La
haine qu’ils éprouvaient à l’endroit de Jésus ne pouvait les affranchir
de la pensée qu’il était peut-être un prophète envoyé de Dieu pour
rétablir la sainteté du temple. Aussi s’approchèrent-ils de lui avec
une certaine déférence pour lui demander : “Quel miracle nous
montres tu pour agir de la sorte ?”